II arrive que des oisillons à peine sortis de l'œuf ou avec peu de plumes, les yeux fermés et ne tenant pas debout, soient hors du nid ; ceci n'est pas normal . Selon l’espèce, le nid est plus ou moins visible et accessible. Deux options sont alors possibles selon la situation, applicables quelle que soit l’espèce :
Si le nid est visible et accessible, et que l’oisillon ne présente aucun signe de blessures, il est préférable de le remettre dans son nid afin que ses parents continuent à s’en occuper (ne vous mettez pas en danger). L’éducation des parents sera toujours meilleure que ce qu’un Centre de Sauvegarde pourra lui apporter. Prenez délicatement l’oisillon et remettez-le simplement dans le nid. Les oiseaux, ayant un odorat peu développé, ne sont pas sensibles à l’odeur humaine, ses parents ne le rejetteront pas parce que vous l’avez touché.
Si le nid est hors d'atteinte ou introuvable, ou si l’oisillon est blessé… il doit être emmené au plus vite en Centre de Sauvegarde pour être pris en charge. Pour connaître les coordonnées du Centre de Sauvegarde de votre secteur, cliquez ici .
Pendant ce laps de temps, entre la découverte et la prise en charge par le Centre de Sauvegarde, sa survie dépendra de deux gestes importants :
1/ Le réchauffer , c’est la première des priorités. La température corporelle d’un oiseau est de 39-40°. Avant de faire quoi que ce soit d’autre, il faut le laisser se réchauffer. Pour cela, il vous faut :
une boîte
une bouillotte (ou par défaut une bouteille d’eau remplie d’eau chaude)
un tissu de protection à mettre sur la bouillotte (évite les risques de brûlures)
La boîte doit être si possible le plus adaptée à la taille de l’oiseau (mais mieux vaut une boîte un peu plus grande qu’une trop petite). Placez la bouillotte dans le fond, calez-la et recouvrez-la d’un tissu pour éviter que l’oisillon se brûle et pour que la chaleur se diffuse au mieux.
2/ Le laisser au calme , toute interaction est source de stress pour lui
Illustration de Cécile Rousse
Plus vite il sera pris en charge par les soigneurs du Centre de Sauvegarde, plus il aura de chances de survie. Un oisillon peut rester 12h sans manger, lors de la découverte sa priorité est de se réchauffer, non de manger. Au-delà de 12h, vous pouvez tenter de le nourrir, et uniquement dans ce cas. Pour ce faire, mettez la nourriture dans son bec à l’aide d’une pince à épiler, sans forcer (à l’exception des anatidés). Ne le gavez pas, cela serait dangereux pour lui. S’il n’ouvre pas le bec, ne le forcez pas à manger et laissez-le.
Les régimes alimentaires sont propres à chaque espèce. Les préconisations alimentaires ci-dessous ne peuvent se substituer à une alimentation plus variée et adaptée , que seul un soigneur agrée peut lui apporter, et ne peuvent s’appliquer plus de 2 jours sans engendrer des complications et des carences. Il s’agit d’une alimentation de secours, le temps qu’il soit pris en charge par un Centre de Sauvegarde. Si vous ne possédez pas la nourriture adéquate, il est préférable de ne rien donner, une nourriture non adaptée aggraverait davantage son état.
Les jeunes s’hydratent par leur nourriture, ne leur donner pas d’eau et ne les forcez pas à boire. Toutefois, lors de fortes chaleurs (été caniculaire) vous pouvez leur faire glisser une goutte d’eau sur le bec.
RAPACES JUVÉNILES – Régime carnivore : Proposez-lui de la viande crue type muscle et abats 1 à 2 fois par jour. Ne pas poursuivre cette alimentation au-delà de 2 jours.
CORVIDÉS JUVENILES (corbeau, pie, geai et corneille) : régime omnivore. Référez-vous au site de l'association de protection des corvidés "Les Amis de Lazare": http://www.ladel.fr/oisillon-trouve/
PASSEREAUX JUVÉNILES : réhydratez dans l'eau chaude des croquettes chat/chien de qualité vétérinaire et donnez jusqu'à satiété toutes les heures (toutes les 2h pour merle et grive) de 8h à 20h. Vous saurez que l’oiseau a mangé à satiété quand il fermera son bec. Ne pas poursuivre cette alimentation au-delà de 2 jours.
COLOMBIDÉS JUVÉNILES : contrairement aux autres espèces, il faut gaver l’oiseau (mettre bien au fond de sa gorge la nourriture et s’assurer qu’il déglutisse). Donnez-lui des petit pois ou maïs en boite (surtout pas cru), une fois par jour en remplissant le jabot de 3/4 (poche de stockage située au niveau de la gorge, elle ne doit pas être dur, si c’est le cas, laissez-le digérer). Ne pas poursuivre cette alimentation au-delà de 2 jours.
MARTINETS/HIRONDELLES JUVÉNILES : référez-vous au site très complet du centre de sauvegarde allemand de Frankfürt (site traduit) : https://www.mauersegler.com/found/?L=fr
LARIDÉS JUVÉNILES (mouette, goéland) : régime piscivore - petit poissons type Joël (fritures) (viande crue tout type possible pour goéland). Ne pas poursuivre cette alimentation au-delà de 2 jours.
ANATIDÉS JUVÉNILES (oie, cygne, canard) : mettez à disposition de la verdure type salade, trèfle et vers de farine dans de l’eau peu profonde. Uniquement de jour. Attention : pour ces espèces, laissez-les se servir seul. Ne pas poursuivre cette alimentation au-delà de 2 jours.
En tous les cas, et quelle que soit l’espèce, ne jamais donner les aliments suivants sous peine de provoquer de graves troubles alimentaires :
aliments salés (cacahuètes salées, chips, …)
aliments sucrés
pain sec ou biscottes, déchets de pâtisserie, noix de coco desséchée, qui gonflent et provoquent des troubles digestifs
lait ou tout aliment à base de lactose : ils ne peuvent pas le digérer et celui-ci peut être responsable de troubles digestifs mortels
grains de lin ou de ricin qui sont toxiques
croquettes bas de gamme (riche en sel, peu de protéines et beaucoup de résidus de boulangerie)
pâté pour chien et chat : riche en sel et grasse (plumage détérioré)
pâtes, riz, blé (crus ou cuits)
salades, carottes, …
lentilles (crues et cuites)
pois (crus et cuits)
pomme de terre cuite
lard salé, gras de viande
jaune d'œuf liquide : risque de salissures du plumage pouvant entrainer hypothermie et infection cutanée → mort, et certains oiseaux ont du mal à le digérer
Le jeune est en détresse et doit être emmené au plus vite au Centre de Sauvegarde de votre secteur si :
blessures apparentes (sang, plaies)
membres (ailes, pattes) tordus, déformés
incapacité à tenir sur ses pattes
cadavres des deux parents à proximité
oisillon "tout nu" (oisillons à peine sortis de l'œuf ou avec peu de plumes ) (si possible replacez-le dans son nid, voir rubrique précédente)
Pour connaître les coordonnées du Centre de Sauvegarde de votre secteur, cliquez ici . Des préconisations alimentaires sont à votre disposition ci-dessous.
Le jeune n'est pas en détresse si :
absence de blessures apparentes
ne paraît ni malade ni affaibli
tient debout
absence de cadavres d’adultes à proximité
Il suffit alors de le replacer en sécurité en hauteur entre 1m50 et 3 m. 2 options sont alors possibles, à appliquer dans un rayon de 20 m maximum autour de l’endroit où vous l’avez découvert :
- le replacer sur une branche
- le mettre dans une cage pour hamster/souris (passereaux à bec fin type mésange, rouge-gorge, rougequeue,…) ou cage à oiseaux assez haute (passereaux à bec large type gros bec casse-noyaux, verdier, pinçon, chardonneret…), les deux types de cage avec ouverture sur le dessus : tapissez le fond de la cage de sopalin, laissez la petite porte ouverte sur le dessus (les parents rentreront pour nourrir l’oisillon) et installez-la dans un endroit abrité de la pluie et du soleil, en hauteur et stable. Les parents nourriront l'oisillon à travers les barreaux. Attention à la météo ! Lors des fortes chaleurs, placez 2 ou 3 serviettes humides sur la cage et une planche qui dépasse des bords lors des pluies.
Cela permet de préserver l'oisillon sans le séparer de ses parents et de poursuivre son apprentissage dans les meilleures conditions .
Les parents viennent-ils bien nourrir l’oisillon dans la cage ?
Pour le savoir, regarder les fientes ! S’il y en a autour, c'est signe qu'il y a des adultes présents et si les fientes du poussin sont noires/marron foncé/violettes (baie) et blanches, il est nourri. Dans ce cas, si la cage est équipée d’une porte ouverte sur le dessus, l’oiseau sortira quand il sera apte à voler. Sinon, laissez le poussin entre 7 à 10 jours puis ouvrez la cage, il partira et suivra ses parents.
S’il n’y a pas de traces de fientes autour, ni aucun adulte qui tournent autour, et que les fientes du poussin tirent sur le vert alors il tient sur ses réserves et dans ce cas il faut l'apporter rapidement en Centre de Sauvegarde. Pour connaître les coordonnées du Centre de Sauvegarde de votre secteur, cliquez ici . Nourrir un oisillon n’est pas aussi simple qu’il peut y paraître, seul un soigneur agrée peut lui apporter une alimentation saine et équilibrée. Si la prise en charge par un Centre de Sauvegarde ne peut se faire rapidement (dans la journée), référez-vous aux préconisations alimentaires ci-dessous.
Illustration de Cécile Rousse
Ne donnez ni à manger ni à boire durant les 12 premières heures. Plus vite il sera pris en charge par les soigneurs du Centre de Sauvegarde, plus il aura de chances de survie. Un oisillon peut rester 12h sans manger, lors de la découverte sa priorité est de se réchauffer, non de manger. Au-delà de 12h, vous pouvez tenter de le nourrir, et uniquement dans ce cas. Ne forcez jamais un oiseau ni à boire ni à manger.
Pour un passereau juvénile bien plumé : réhydratez dans l'eau chaude des croquettes chat/chien de qualité vétérinaire ou allez en animalerie et achetez grillons (abdomen) et teignes de ruche (coupées en plusieurs petits morceaux). Donnez jusqu'à satiété toutes les heures (toutes les 2h pour merle et grive) de 8h à 20h. Vous saurez que l’oiseau a mangé à satiété quand il fermera son bec. Ne pas poursuivre cette alimentation au-delà de 2 jours.
Il s’agit d’une alimentation de secours, le temps qu’il soit pris en charge par un Centre de Sauvegarde. Cela ne peut se substituer à une alimentation plus variée et adaptée, que seul un soigneur agrée peut lui apporter, et ne peut s’appliquer plus de 2 jours sans engendrer des complications et des carences. Si vous ne possédez pas la nourriture adéquate, il est préférable de ne rien donner, une nourriture non adaptée aggraverait davantage son état.
Comment nourrir ? Mettez la nourriture dans son bec à l’aide d’une pince à épiler, sans forcer. Ne le gavez pas, cela serait dangereux pour lui. S’il n’ouvre pas le bec, ne le forcez pas à manger et laissez-le.
Les jeunes s’hydratent par leur nourriture, ne leur donner pas d’eau et ne les forcez pas à boire. Lors de fortes chaleurs (été caniculaire) vous pouvez leur faire glisser une goutte d’eau sur le bec.
Ne jamais donner les aliments suivants sous peine de provoquer de graves troubles alimentaires :
aliments salés (cacahuètes salées, chips, …)
aliments sucrés
pain sec ou biscottes, déchets de pâtisserie, noix de coco desséchée, qui gonflent et provoquent des troubles digestifs
lait ou tout aliment à base de lactose : ils ne peuvent pas le digérer et celui-ci peut être responsable de troubles digestifs mortels
grains de lin ou de ricin qui sont toxiques
croquettes bas de gamme (riche en sel, peu de protéines et beaucoup de résidus de boulangerie)
pâté pour chien et chat : riche en sel et grasse (plumage détérioré)
pâtes, riz, blé (crus ou cuits)
salades, carottes, …
lentilles (crues et cuites)
pois (crus et cuits)
pomme de terre cuite
lard salé, gras de viande
jaune d'œuf liquide : risque de salissures du plumage pouvant entrainer hypothermie et infection cutanée → mort, et certains oiseaux ont du mal à le digérer
Martinet et Hirondelle de fenêtre : les jeunes martinets et hirondelles de fenêtre ne peuvent être nourris que dans le nid. Ces derniers étant bien souvent trop haut et inaccessibles, la seule solution est de les emmener en Centre de Sauvegarde au plus vite, qu’ils soient blessés ou non. Pour connaître les coordonnées du Centre de Sauvegarde de votre secteur, cliquez ici .
Un jeune martinet se distingue d’un adulte par la longueur de ses ailes. Si elles sont très longues, qu’elles se croisent et dépassent la queue d’environ 1,5 cm, il s’agit d’un adulte. Dans le cas contraire, il s’agit d’un juvénile et il est impératif qu’il soit pris en charge par le Centre de Sauvegarde de votre secteur.
Le jeune est d'autant plus en détresse et doit également être emmené au plus vite au Centre de Sauvegarde de votre secteur si :
blessures apparentes (sang, plaies)
membres (ailes, pattes) tordus, déformés
incapacité à tenir sur ses pattes
cadavres des deux parents à proximité
oisillon "tout nu" (oisillons à peine sorti de l'œuf ou avec peu de plumes)
Pour connaître les coordonnées du Centre de Sauvegarde de votre secteur, cliquez ici . Des préconisations alimentaires sont à votre disposition ci-dessous.
Cas des hirondelles rustiques : les jeunes hirondelles rustiques peuvent être élevées hors du nid par leurs parents et, en général, les nids sont plus accessibles que ceux des hirondelles de fenêtre vous permettant ainsi de les replacer au nid plus facilement. En tout les cas, si le jeune présente des blessures apparentes, des membres tordus, déformés, s'il ne tient pas sur ces pattes, si vous trouvez les cadavres des deux parents à proximité ou s'il s'agit d'un oisillon "tout nu" (à peine sorti de l'œuf ou avec peu de plumes), vous devez l'emmener au plus vite dans un Centre de Sauvegarde.
Pour plus de conseils, référez-vous au site très complet du centre de sauvegarde allemand de Frankfürt (site traduit) : https://www.mauersegler.com/found/?L=fr
Illustration de Cécile Rousse
Ne donnez ni à manger ni à boire durant les 12 premières heures. Plus vite il sera pris en charge par les soigneurs du Centre de Sauvegarde, plus il aura de chances de survie. Un oisillon peut rester 12h sans manger, lors de la découverte sa priorité est de se réchauffer, non de manger. Au-delà de 12h, vous pouvez tenter de le nourrir, et uniquement dans ce cas. Ne forcez jamais un oiseau ni à boire ni à manger.
Les Hirondelles et Martinets sont insectivores. Référez-vous au site très complet du centre de sauvegarde allemand de Frankfürt (site traduit) : https://www.mauersegler.com/found/?L=fr
Il s'agit d'une alimentation de secours, le temps qu’il soit pris en charge par un Centre de Sauvegarde, ne peut se substituer à une alimentation plus variée et adaptée , que seul un soigneur agrée peut lui apporter, et ne peut s’appliquer plus de 2 jours sans engendrer des complications et des carences. Si vous ne possédez pas la nourriture adéquate, il est préférable de ne rien donner, une nourriture non adaptée aggraverait davantage son état.
Comment nourrir ? Mettez la nourriture dans son bec à l’aide d’une pince à épiler, sans forcer. Ne le gavez pas, cela serait dangereux pour lui. S’il n’ouvre pas le bec, ne le forcez pas à manger et laissez-le.
Les jeunes s’hydratent par leur nourriture, ne leur donner pas d’eau et ne les forcez pas à boire. Lors de fortes chaleurs (été caniculaire) vous pouvez leur faire glisser une goutte d’eau sur le bec.
Ne jamais donner les aliments suivants sous peine de provoquer de graves troubles alimentaires :
aliments salés (cacahuètes salées, chips, …)
aliments sucrés
pain sec ou biscottes, déchets de pâtisserie, noix de coco desséchée, qui gonflent et provoquent des troubles digestifs
lait ou tout aliment à base de lactose : ils ne peuvent pas le digérer et celui-ci peut être responsable de troubles digestifs mortels
grains de lin ou de ricin qui sont toxiques
croquettes bas de gamme (riche en sel, peu de protéines et beaucoup de résidus de boulangerie)
pâté pour chien et chat : riche en sel et grasse (plumage détérioré)
pâtes, riz, blé (crus ou cuits)
salades, carottes, …
lentilles (crues et cuites)
pois (crus et cuits)
pomme de terre cuite
lard salé, gras de viande
jaune d'œuf liquide : risque de salissures du plumage pouvant entrainer hypothermie et infection cutanée → mort, et certains oiseaux ont du mal à le digérer
Le jeune est en détresse et doit être emmené au plus vite au Centre de Sauvegarde de votre secteur si :
blessures apparentes (sang, plaies)
membres (ailes, pattes) tordus, déformés
incapacité à tenir sur ses pattes
cadavres des deux parents à proximité
oisillon "tout nu" (oisillons à peine sortis de l'œuf ou avec peu de plumes ) (si possible replacez-le dans son nid, voir rubrique précédente)
Pour connaître les coordonnées du Centre de Sauvegarde de votre secteur, cliquez ici . Des préconisations alimentaires sont à votre disposition ci-dessous.
Le jeune n'est pas en détresse :
absence de blessures apparentes
ne paraît ni malade ni affaibli
tient debout
absence de cadavres d’adultes à proximité
Il suffit de le replacer en sécurité en hauteur, entre 1m50 et 3m, sur le rebord d’une fenêtre, toit d’un cabanon... et dans un rayon de 50 m autour du lieu de la découverte. Pour cela, mettez-le dans une cagette ou carton large à bords hauts tapissé de papier journal ou papier absorbant. Vous pouvez confectionner un abri avec des cagettes : au-dessus de la première cagette où est installé le pigeon, positionnez une autre cagette, à l’envers et perpendiculaire à celle du dessous pour que les parents puissent passer pour nourrir le petit.
Les parents viennent-ils bien nourrir l’oisillon ?
Pour le savoir, regardez les fientes ! S’il y en a autour, c'est signe qu'il y a des adultes présents et si les fientes du poussin sont noires/marron foncé/violettes (baies) et blanches, il est nourri.
S’il n’y a pas de traces de fientes autour, ni aucun adulte qui tourne autour, et que les fientes du poussin tirent sur le vert alors il tient sur ses réserves et dans ce cas il faut l'apporter rapidement en Centre de Sauvegarde. Pour connaître les coordonnées du Centre de Sauvegarde de votre secteur, cliquez ici .
Pour savoir si l’oisillon est bien nourri, vous pouvez également surveiller le jabot. Généralement, s’il est nourri, vous pouvez sentir la présence des graines à l’intérieur.
Nourrir un oisillon n’est pas aussi simple qu’il peut y paraître, seul un soigneur agrée peut lui apporter une alimentation saine et équilibrée. Si la prise en charge par un Centre de Sauvegarde ne peut se faire rapidement (dans la journée), référez-vous aux préconisations alimentaires ci-dessous.
Illustration de Cécile Rousse
Ne donnez ni à manger ni à boire durant les 12 premières heures. Plus vite il sera pris en charge par les soigneurs du Centre de Sauvegarde, plus il aura de chances de survie. Un oisillon peut rester 12h sans manger, lors de la découverte sa priorité est de se réchauffer, non de manger. Au-delà de 12h, vous pouvez tenter de le nourrir, et uniquement dans ce cas. Ne forcez jamais un oiseau ni à boire ni à manger.
Les colombidés sont granivores. Contrairement aux autres espèces, il faut gaver l’oiseau (mettre bien au fond de sa gorge la nourriture et s’assurer qu’il déglutisse). Donnez-lui des petit pois ou maïs en boite (surtout pas cru), une fois par jour en remplissant le jabot de 3/4 (poche de stockage située au niveau de la gorge, elle ne doit pas être dur, si c’est le cas, laissez-le digérer). Ne pas poursuivre cette alimentation au-delà de 2 jours.
Il s’agit d’une alimentation de secours, le temps qu’il soit pris en charge par un Centre de Sauvegarde. Cela ne peut se substituer à une alimentation plus variée et adaptée, que seul un soigneur agrée peut lui apporter, et ne peut s’appliquer plus de 2 jours sans engendrer des complications et des carences. Si vous ne possédez pas la nourriture adéquate, il est préférable de ne rien donner, une nourriture non adaptée aggraverait davantage son état.
Comment nourrir ? Mettez la nourriture dans son bec à l’aide d’une pince à épiler, sans forcer. S’il n’ouvre pas le bec, ne le forcez pas à manger et laissez-le.
Les jeunes s’hydratent par leur nourriture, ne leur donner pas d’eau et ne les forcez pas à boire. Lors de fortes chaleurs (été caniculaire) vous pouvez leur faire glisser une goutte d’eau sur le bec.
Ne jamais donner les aliments suivants sous peine de provoquer de graves troubles alimentaires :
aliments salés (cacahuètes salées, chips, …)
aliments sucrés
pain sec ou biscottes, déchets de pâtisserie, noix de coco desséchée, qui gonflent et provoquent des troubles digestifs
lait ou tout aliment à base de lactose : ils ne peuvent pas le digérer et celui-ci peut être responsable de troubles digestifs mortels
grains de lin ou de ricin qui sont toxiques
croquettes bas de gamme (riche en sel, peu de protéines et beaucoup de résidus de boulangerie)
pâté pour chien et chat : riche en sel et grasse (plumage détérioré)
pâtes, riz, blé (crus ou cuits)
salades, carottes, …
lentilles (crues et cuites)
pois (crus et cuits)
pomme de terre cuite
lard salé, gras de viande
jaune d'œuf liquide : risque de salissures du plumage pouvant entrainer hypothermie et infection cutanée → mort, et certains oiseaux ont du mal à le digérer