Le SRCE est un document cadre, validé en été 2014 par le Conseil régional et le Préfet de région, ayant pour objectif la préservation des réservoirs de biodiversité et des continuités écologiques. Autrement dit, il s’agit pour tous les acteurs du territoire, de se saisir ensemble et à toute occasion, de la problématique de la disparition et de la dégradation des espaces naturels et agricoles. Cette destruction des équilibres naturels, à terme, ne menace pas seulement la biodiversité mais bien l’Homme, sa santé, son alimentation, son cadre de vie…
Certaines actions du programme d’actions 2014-2016 de la LPO contribuaient déjà à la préservation des corridors écologiques : protection des migrations d’amphibiens sur les routes, préservation de la trame aérienne pour les oiseaux,…
En 2015, la LPO Rhône-Alpes a en outre construit et engagé d’autres projets pour la mise en œuvre du Schéma régional de cohérence écologique, notamment :
1/ Amélioration de la connaissance et réduction de l’impact des infrastructures linéaires de transport sur les continuités écologiques de Rhône-Alpes
Fort des actions menées sur le sujet ces dernières années, le réseau LPO est aujourd’hui partenaire du CEREMA, de la Fédération régionale des chasseurs et de la FRAPNA pour la mise en œuvre de ce projet construit sur 2015-2017.
La contribution de la LPO, qui bénéficie du soutien du Conseil régional, se décompose en plusieurs étapes :
2/ Trame verte et bleue périurbaine et urbaine
La LPO Rhône-Alpes, avec le soutien du Conseil régional, avait initié ce projet en 2014.
La prise en compte des enjeux de biodiversité et de corridors écologiques dans les documents de planification en milieu urbain et périurbain est un objectif partagé également par l’Union régionale des CAUE, la FRAPNA et le Conservatoire botanique alpin. Nous avons signé ensemble une convention de partenariat en 2015 pour un projet ambitieux sur 2015-2017.
La première étape démarrée en 2015 consiste en des retours d’expérience, comprenant :
En 2016, il s’agira d’accompagner des territoires dans leurs projets avec une expertise transversale, croisant les champs de compétence des experts naturalistes (LPO, FRAPNA, CBNA) et de l’UR CAUE.
3/ Trame agricole
La LPO intervient dans le cadre d’une convention de partenariat signée entre plusieurs partenaires : la Région, la DREAL, l’ISARA-Lyon, les Conservatoires botaniques Alpin et Massif central, la LPO Rhône-Alpes, les Chambres d’Agriculture de la Loire, de l’Isère, de la Drôme et régionale, le Conservatoire d’espaces naturels et la FRAPNA.
L’axe 1 de ce projet consiste à « évaluer la perméabilité écologique des espaces agricoles de Rhône-Alpes ». Pour cela, l’ISARA-Lyon, chef de file, souhaite notamment croiser des indicateurs agro-paysagers avec les données disponibles sur l’avifaune liée aux milieux agricoles.
L’ISARA-Lyon a confié à la LPO Rhône-Alpes la mission de préparer et fournir ces données avifaune des milieux agricoles, et de contribuer à leur analyse en 2016.
Par ailleurs, les LPO Isère, Drôme et Loire sont aussi engagées dans ce projet avec des opérations de terrain.
4/ Etude des continuums à chauve-souris dans le cadre du contrat corridor Vesancy-Versoix
Le contrat corridor transfrontalier Vesancy –Versoix, dans le Pays de Gex (Ain) prévoit la mise en œuvre de 52 mesures visant à préserver les espaces nécessaires aux déplacements de la faune et à la dissémination de la flore entre le Jura et le Léman. Parmi ces actions, il était prévu d’identifier les continuums à chauves-souris.
La fiche a été mise en œuvre en collaboration avec les chiroptérologues suisses (CCO), en charge de la réalisation des actions sur la partie suisse du contrat. En 2015, l’inventaire d’un boisement situé sur les communes de Chevry et Segny a été réalisé. Il a notamment permis de mettre en évidence la présence du petit rhinolophe, espèce très dépendante des continuités écologiques. Par ailleurs, une étude radiotélémétrique a été conduite sur le Mont Mourex (massif entre Divonnes-les-Bains et Gex) afin de déterminer les zones utilisées par les chauves-souris.
La partie française de cette action, qui sera poursuivie et terminée en 2016, a été réalisée grâce au soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de l’Europe (fonds FEDER).