Fin mars, nos équipes du Cantal ont capturé un Courlis pour pose de balise GPS. Il s’agit d’une femelle que nous suivons et dont nous protégeons le nid depuis quelques années. Généralement, ce sont les mâles qui se font capturer, mais ici, étant donnée que c’est madame qui gère la défense du territoire, c’est elle qui s’est fait attraper. Elle se porte bien, et nous avons déjà des surprises sur ses déplacements via les données du GPS. Puisse t-elle continuer à engendrer pleins de petits courlis planézards.

L’année dernière, à la même période, nous avions  balisé un premier courlis mâle, ce qui était une première en Auvergne, avec Pierrick Bocher, enseignant chercheur travaillant sur les oiseaux limicoles, tel que le Courlis cendré. Equiper des courlis cendrés de balises GPS permet d’étudier leurs parcours migratoires, leurs sites d’hivernage, la taille des domaines vitaux, etc. Ces données améliorent nos connaissances et nous permettent, ensuite, de mieux cerner les problématiques liées à l’espèce et d’affiner nos actions de conservation.

La capture d’animaux sauvages est interdite par la loi. Une dérogation (dite « autorisation de capture » ou « permis de baguer ») délivrée par le Centre de Recherches par le Baguage des Populations d’Oiseaux (CRBPO) est obligatoire pour pouvoir capturer et baguer un animal sauvage. Le baguage est ensuite effectué suivant des protocoles établis par le CRBPO.

Courlis cendré, femelle, baguage © LPO AuRA