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Aider les chauves-souris

Les chauves-souris, discrets petits mammifères, comptent parmi les espèces les plus menacées.

De nombreuses espèces souffrent de la destruction de leurs gîtes (vieux bâti, vieux arbres…) ou de leurs habitats de chasse (boisement, ripisylve, prairie…). Il existe des aménagements simples pour donner un coup de pouce aux chauves-souris.

Chauve-souris entre deux parois
Pipistrelle sp © Nicolas Lorenzini

En été, au printemps et à l’automne, les chauves-souris peuvent adopter des gîtes artificiels pour trouver refuge durant la journée (comme elles le font souvent derrière les volets). Elles passeront l’hiver dans des endroits plus tempérés comme les caves, les grottes…

Ces gîtes ont pour objectif de recréer soit des fissures (qui étaient présentes autrefois sous les écorces des très vieux arbres), soit des cavités dans des arbres.

Créer un gîte à chauve-souris

Vous pouvez fabriquer votre gîte simplement à partir des plans de montage ci-dessous. N’utilisez aucune lasure sur le bois : les chauves-souris sont très sensibles aux produits et préfèrent le bois brut. Sur un bois raboté, vous pouvez créer des rainures pour faciliter leur accroche.

Installer

Vous pouvez poser les gîtes sur la façade de votre maison ou sur un arbre. La meilleure hauteur de suspension est de 2 à 6 mètres.

Il est préférable d’en poser 4 ou 5, à différents endroits du jardin, en variant les expositions pour qu’elles puissent choisir le gîte adapté en fonction des conditions météo, avec une préférence pour le sud-est.

Veillez à ce que l’entrée du gîte soit bien dégagée pour que les chauves-souris rentrent sans difficulté, et éloignée d’éventuelles branches pour que les chats ne puissent pas y accéder.

Gites pour Chauve-souris dans un arbre

Gérer

Normalement, les gîtes à chauves-souris ne nécessitent pas de nettoyage, car le guano (les excréments) tombe directement au sol.
Toutefois si vous souhaitez le nettoyer légèrement, préférez le début d’automne. Pour cela, il suffit d’enlever les éventuels excréments à l’aide d’un racloir sans employer de produits détergents.

Bonnes pratiques

  • Si vous réalisez des travaux sur le bâti ou les arbres, particulièrement lorsqu’il y a des fissures et des cavités, faites-le à l’automne, afin d’être en-dehors de la période avril-septembre où les chauves-souris sont présentes. Si lors de vos travaux, vous trouvez tout de même une ou plusieurs chauves-souris, appelez-nous immédiatement (04 37 61 05 06) !
  • N’employez pas de produits phytosanitaires (pesticides et herbicides) : les chauves-souris françaises étant entièrement insectivores, elles sont directement affectées par ces produits toxiques !
  • Conservez ou créez des accès libres à vos combles, greniers et caves. Aménagez une chiroptière : chatière d’au moins 40 cm de long sur 10 cm de haut, adaptée au passage des chauves-souris en vol mais pas à celui des pigeons !
  • Préservez les vieux arbres, arbres creux et boisements matures mixtes (bosquets) ainsi que les haies.
  • Préservez les vieux murs de pierres disjointes et également les vieux puits ouverts.
  • Ne traitez pas vos charpentes avec des produits toxiques pour elles : vous pouvez utiliser le sel de bore ou des lasures biologiques à base de cire d’abeille.

Si vous observez une colonie de chauves-souris chez vous :

  • Ne pas les déranger
  • Conserver des ouvertures pour maintenir leur circulation
  • Pour limiter le désagrément lié aux déjections, installer une bâche sous la colonie pour récupérer le guano qui s’utilise de préférence au printemps, à raison de 50 à 300 grammes/m², en fonction des besoins de la plante.
    Un apport à l’automne peut également être réalisé, mais il est conseillé de le mélanger avec un engrais vert ou de la matière organique végétale (fumier, compost…), afin d’éviter un lessivage de l’azote en hiver et compléter l’apport en phosphore.
  • Les chauves-souris sont intégralement protégées : si vous rencontrez des difficultés de cohabitation, rendez-vous sur la page « SOS chauve-souris » de notre site internet qui détaille comment réagir face à la rencontre d’une colonie (notamment importante) ou d’un individu blessé.