Depuis plus de 40 ans, la LPO surveille les nids de busards pour les protéger des engins agricoles.

Busard cendré mâle en vol
Busard cendré mâle – Guillaume Brouard
Busard cendré sur un poteau au dessus de son nid protégé dans un champ de blé
Busard cendré femelle et cage de protection – Guillaume Brouard

Un mode de vie particulier

Comme les autres espèces de busards, le busard cendré, petit rapace caractéristique des plaines et des milieux ouverts, niche à même le sol dans les landes, les friches et les marais.
Mais vers la fin des années 70, quelques ornithologues passionnés de rapaces ont constaté que la disparition de ces milieux traditionnels, soumis au drainage et au remembrement sous la pression d’une agriculture de plus en plus intensive, amenait les busards cendrés à s’installer de plus en plus fréquemment dans les cultures.
En effet, au printemps, à leur retour d’Afrique, celles-ci offrent un milieu herbeux dense et rassurant pour l’espèce. Hélas, avec le mûrissement des cultures et leur récolte, ces milieux deviennent un piège pour les jeunes oiseaux qui, incapables de quitter le nid et de s’envoler avant l’âge d’un mois, risquent très souvent d’être happés et broyés par les moissonneuses.

À l’aide !

Très vite face à ce constat, une surveillance s’est organisée dans toute la France. Depuis plus de quarante ans, un réseau bénévole extraordinairement dynamique (plus de 5000 journées de surveillance en 2020 !) s’engage chaque année auprès des agriculteurs pour protéger les nichées de busards.
En moyenne en France, les trois-quarts des couples de busard cendré nichent dans les cultures et, pour assurer la protection des jeunes lors des moissons, voire des œufs lors de la fauche des prairies, une cage grillagée est installée autour de chaque nid menacé pour éviter sa destruction immédiate et limiter, par la suite, la prédation. Sans cette protection, les scientifiques estiment que la population de busard cendré pourrait disparaître d’ici vingt ans.

En Auvergne-Rhône-Alpes, un réseau de bénévoles et de salariés existe depuis les années 80. Ils assurent le suivi des nids et la protection des nichées.

La météo joue un rôle important dans cette campagne de protection, un printemps frais et humide peut retarder les fauches au bénéfices des nichées précoces qui peuvent s’envoler à temps, mais ce n’est pas toujours le cas ! Les busards ont chaque année besoin de bénévoles pour assurer le suivi et la protection.

Pour que ces magnifiques oiseaux puissent encore longtemps animer les plaines de leur vol chaloupé, contactez le coordinateur local en fonction de votre territoire :

Vidéo en détail chez nos voisins marnais

Projet dans le Parc Naturel Régional du Pilat

Un projet de préservation et de restauration des friches et landes favorables à la biodiversité et notamment au busard cendré est mené sur le territoire élargi du PNR du Pilat (TRA 1.1.3, programme 2023-2025).

Objectifs

  • Maintien et restauration d’un réseau fonctionnel de landes et de friches accueillant une biodiversité variée de site conventionnés
  • Réalisation notice de gestion Friches conventionnées fin de programme précédents
  • Négociation de convention des propriétaires identifiés comme « hésitants à conventionner » mais pas totalement opposés
  • Réalisation des travaux de gestions sur les friches et landes conventionnées
  • Expérimentation du confortement des colonies de Busard cendré via la mise en place de « Taquets » décentralisés

Résultats attendus

  • Maintien et restauration d’un réseau fonctionnel de landes et de friches pour la biodiversité et plus particulièrement pour le Busard cendré 
  • Obtention de nouveaux espaces conventionnés 
  • Pérennisation de la population de Busard cendré  

Le projet de Préservation et gestion d’un réseau de friches en faveur de la biodiversité et notamment du Busard cendré en milieu agricole et l’expérimentation de restauration et de maintien d’une colonie de Busard cendré est financé par l’Union européenne dans le cadre du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).