Depuis plus de 40 ans, la LPO surveille les nids de busards pour les protéger des engins agricoles.
Un mode de vie particulier
Comme les autres espèces de busards, le busard cendré, petit rapace caractéristique des plaines et des milieux ouverts, niche à même le sol dans les landes, les friches et les marais.
Mais vers la fin des années 70, quelques ornithologues passionnés de rapaces ont constaté que la disparition de ces milieux traditionnels, soumis au drainage et au remembrement sous la pression d’une agriculture de plus en plus intensive, amenait les busards cendrés à s’installer de plus en plus fréquemment dans les cultures.
En effet, au printemps, à leur retour d’Afrique, celles-ci offrent un milieu herbeux dense et rassurant pour l’espèce. Hélas, avec le mûrissement des cultures et leur récolte, ces milieux deviennent un piège pour les jeunes oiseaux qui, incapables de quitter le nid et de s’envoler avant l’âge d’un mois, risquent très souvent d’être happés et broyés par les moissonneuses.
À l’aide !
Très vite face à ce constat, une surveillance s’est organisée dans toute la France. Depuis plus de quarante ans, un réseau bénévole extraordinairement dynamique (plus de 5000 journées de surveillance en 2020 !) s’engage chaque année auprès des agriculteurs pour protéger les nichées de busards.
En moyenne en France, les trois-quarts des couples de busard cendré nichent dans les cultures et, pour assurer la protection des jeunes lors des moissons, voire des œufs lors de la fauche des prairies, une cage grillagée est installée autour de chaque nid menacé pour éviter sa destruction immédiate et limiter, par la suite, la prédation. Sans cette protection, les scientifiques estiment que la population de busard cendré pourrait disparaître d’ici vingt ans.
En Auvergne-Rhône-Alpes, un réseau de bénévoles et de salariés existe depuis les années 80. Ils assurent le suivi des nids et la protection des nichées.
La météo joue un rôle important dans cette campagne de protection, un printemps frais et humide peut retarder les fauches au bénéfices des nichées précoces qui peuvent s’envoler à temps, mais ce n’est pas toujours le cas ! Les busards ont chaque année besoin de bénévoles pour assurer le suivi et la protection.
Pour que ces magnifiques oiseaux puissent encore longtemps animer les plaines de leur vol chaloupé, contactez le coordinateur local en fonction de votre territoire :