Depuis plusieurs années, la LPO Auvergne-Rhône-Alpes du Rhône mène des actions avec le monde agricole dans le but :
- de sensibiliser à la préservation de la biodiversité,
- d’accompagner la prise en compte de la biodiversité dans l’aménagement des parcelles et dans les pratiques,
- de comprendre et renforcer les interactions positives entre agriculture et biodiversité.
Dans notre territoire, la LPO s’implique aux côtés des agriculteurs et agricultrices volontaires par le biais de groupes thématiques bénévoles ou par le biais de partenariats multiples avec l’équipe salariée.
Accompagnement des agriculteurs et agricultrices pour la prise en compte de la biodiversité
En développant des projets et programmes participant à
- la promotion des pratiques favorables à développer,
- sensibiliser les agriculteurs,
- recréer du lien entre le grand public et le monde agricole notamment en valorisant le travail des agriculteurs.trices engagées
- améliorer la prise en compte de la biodiversité en milieu agricole.
Concrètement, les agriculteurs et agricultrices volontaires et motivé.e.s, peuvent être :
- conseillé.e.s dans leur choix d’aménagements favorables à la biodiversité (création/restaurations de mares, implantation et fabrication de nichoirs et de perchoirs, plantation de haies, gestion de friches, etc.), par le biais d’un diagnostic d’exploitation sur le volet biodiversité,
- accompagné.e.s pour envisager des solutions à leur éventuelles problématiques en lien avec la biodiversité ou les causes du dérèglement climatique,
- aidé.e.s à organiser et encadrer des chantiers éco-volontaires pour la mise en place des premiers aménagements,
- sensibilisé.e.s à la prise en compte de la biodiversité
- soutenu.es dans leur engagement en faveur de la Nature, des hommes et des femmes
Plan de sauvegarde de l’œdicnème criard
L’œdicnème est inféodé aux milieux agricoles ouverts dont l’altitude se situe entre 200 m et 400 m. Il recherche particulièrement les campagnes où alternent les cultures tardives telles que le maïs et la vigne, et les prairies rases où il se nourrit la nuit.
On le trouve encore dans la couronne périurbaine de l’agglomération lyonnaise (Tassin, Brindas, Saint-Priest), mais sa présence en ces lieux est fortement hypothéquée par l’urbanisation et l’industrialisation galopantes.
Ce petit limicole protégé au niveau national et d’enjeu européen bénéficie d’un Plan Local de Sauvegarde dans l’Est lyonnais.
Une convention de partenariat a été signée à la Métropole de Lyon pour sa mise en place. Porté par la Métropole de Lyon, les communautés de communes de l’Est Lyonnais et du Pays de l’Ozon et la communauté d’agglomération des Portes de l’Isère l’animation a été confiée à la LPO du Rhône et à l’Association Porte de l’Isère Environnement.
L’étude se fait avec la collaboration des Chambres d’agriculture du Rhône et de l’Isère ainsi que les agriculteurs concernés par l’espèce. L’objectif : le maintien de 80 couples nicheurs sur les 45 000 ha de la zone d’étude.
Les actions consistent en :
1 – Protection
- Repérage des nids
- Identification des parcelle et exploitants
- Mise en défend du nid (piquetage)
2 – Suivi des individus
- Mise en place des balises GPS
- Comptage des regroupements
3 – Suivi des mesures compensatoires
Protection des busards et des friches
Dans notre département, les busards se répartissent entre milieux naturels et milieux cultivés. Dans le Rhône, les principaux bastions de l’espèce sont les plateaux agricoles du Mornantais, au pied des monts du Lyonnais et le Pilat rhodanien. Des petites populations plus éparses sont présentes dans les monts du Lyonnais et le Beaujolais, et de façon irrégulière dans L’Est Lyonnais.
Le suivi des couples nicheurs de notre département révèle un déclin alarmant : la population rhodanienne a diminué de plus de 50% depuis le début des années 2000.
Actions de conservation :
1 – La protection des nids en culture
- Repérage des nids
- Contact avec l’agriculteur
- Mise en défend du nid (parc)
2 – La protection des milieux naturels
- Identification des friches favorables
- Convention de maitrise d’usage
- Gestion des friches
3 – Le taquet décentralisé (en cas d’abandon de la nichée)
- Élevage de jeunes en centre de soins (L’hirondelle)
- Mise en volière à l’âge de 3 semaines
- Relâché , suivi, nourrissage au taquet