La plateforme installée le 8 février 2023 par ENEDIS sur une parcelle agricole à Cessieu est occupée par un couple de cigognes blanches ! C’est une heureuse surprise : dès la première année de l’installation de la plateforme, les oiseaux y élisent domicile. Cette installation compense la perte du site de nidification de 2022 : revenons sur les faits…
En mars 2022, la LPO de l’Isère est informée de la nidification de cigognes blanches sur un pylône électrique à proximité immédiate de l’autoroute A43. Avec seulement trois couples nicheurs en Isère en 2022, cet oiseau emblématique est un nicheur rare dans le département. Le pylône sur lequel elles se trouvent présente de grands dangers avec des forts risques d’électrocution et de coupure d’électricité. Grâce au partenariat entre la LPO Auvergne-Rhône-Alpes et ENEDIS, le pylône est sécurisé rapidement.
Néanmoins, une fois les jeunes cigogneaux envolés, ENEDIS doit intervenir sur le pylône et enlever le nid des cigognes constitué d’amas de branches (+ de 200kg !). Des anémomètres, appareils tournant avec le vent, y sont installés ainsi que sur un pylône voisin pour dissuader les cigognes d’y reconstruire leur nid. Pour compenser la perte du site de nidification, une plateforme à cigognes est installée sur une parcelle agricole proche, mais plus éloignée de l’autoroute (qui présente un danger pour les jeunes cigogneaux) et à proximité de l’ENS du Marais de la Tour à Cessieu où les oiseaux pourront se nourrir facilement.
Dès le 10 février 2023, une cigogne est venue visiter ce nouveau nid. Le 13 avril 2023, la LPO de l’Isère constate avec satisfaction que la plateforme est utilisée par un couple de cigognes blanches ! Un individu couve ; la naissance des jeunes devrait avoir lieu d’ici fin avril au maximum.
Ce succès illustre l’efficacité du partenariat qui lie la LPO Auvergne Rhône-Alpes et ENEDIS.
Toutes les interventions précédemment décrites ont été validées préalablement par l’autorité environnementale car la cigogne est une espèce protégée par la loi de protection de la nature de 1976. A ce titre, la destruction des individus, de leurs nids et de leurs habitats est interdite.