Cette année, dans l’Allier, les blaireaux auront un répit et les blaireautins une chance de survie.
Depuis plusieurs années, FNE Allier et les associations ASPAS, AVES France, FNE AuRA, LPO AuRA, et One Voice attaquent les arrêtés préfectoraux autorisant des périodes complémentaires de vénerie sous terre. Cette pratique barbare et cruelle est un non-sens, tant par son défaut de fondements qu’au vu des enjeux environnementaux, notamment en matière de biodiversité. Les départements renonçant à ce temps supplémentaire sont de plus en plus nombreux mais l’Allier, par la voix du représentant de l’État et celle de la Fédération départementale de la chasse, persiste et signe.
Cette année encore, Madame la Préfète de l’Allier a pris un arrêté autorisant une période complémentaire pour la vénerie sous terre. FNE Allier et les associations ASPAS, AVES France, FNE AURA, LPO AURA et One Voice se sont mobilisées pour attaquer cet acte devant le tribunal administratif de Clermont-Ferrand en vue de sa suspension. Par décision du 5 juillet dernier, le tribunal a fait droit à notre demande.
Nous saluons cette décision qui reconnaît :
- le risque d’atteinte à des blaireautins non encore émancipés et à la population de cette espèce en général ;
- la carence de la préfecture en matière d’information du public : absence d’état des connaissances sur les populations de blaireaux dans le département, aucune preuve des dégâts imputés aux blaireaux.
Cette victoire confirme le manque de données dont disposent les préfectures sur l’espèce qui continue d’être chassée par diverses méthodes tout au long de l’année. Les blaireaux, peu prolifiques, rendent pourtant de nombreux et précieux services et devraient être considérés comme des alliés.
Le temps est plus que venu d’abolir cette pratique barbare et de rendre sa réputation aux blaireaux !
La mobilisation des associations a payé cette année. Il reste désormais à obtenir l’annulation dudit arrêté. Nous resterons tous mobilisés tant que les blaireaux seront injustement chassés.
