Initiée il y a 3 ans par quelques paysans et paysannes de la plaine de Valence, l’association des fermes paysannes et sauvages réunit aujourd’hui une vingtaine de fermes dans notre bassin de vie, du Royans aux Baronnies, en passant par l’Ardèche. Ces fermes œuvrent pour le retour de la vie sauvage dans les espaces agricoles en partant d’un postulat simple: la ferme n’est plus le problème mais une partie de la solution. Ces fermes changent le paradigme en montrant que l’on peut alimenter un bassin de vie sans pour autant détruire son environnement, que les espaces agricoles peuvent être des espaces où la vie sauvage s’épanouit.
Dans la pratique, l’idée est de donner des conseils aux agriculteurs et agricultrices qui se posent des questions, qui voient que l’agriculture biologique est nécessaire mais pas suffisante, qui sentent que les choses peuvent bouger s’ils prennent en considération les espèces qui les entourent et changent leurs pratiques. Ce sont les paysans-naturalistes et les écologues de l’association qui échangent avec les paysans et paysannes qui ne sont pas naturalistes pour prendre en compte la dimension du vivant, qui les aident à identifier les espèces présentes sur leur ferme, qui leur pointent du doigt les enjeux environnementaux de leur ferme, qui les aiguillent pour créer des habitats. Dans l’association des fermes paysannes et sauvage, on souhaite réapprendre à ne pas faire propre et à concilier l’hospitalité pour la vie sauvage et l’objectif de production alimentaire. Et pour les paysans et paysannes qui sont un peu, beaucoup ou passionnément sensibles à cette question, cette association apporte un réseau, un soutien, du renfort, de la réflexion.
L’objectif à terme est que ces fermes soient suffisamment nombreuses pour permettre d’enrayer le déclin des espèces des milieux agricoles, en jouant à la fois le rôle d’habitat source pour que ces populations redeviennent vigoureuses et en relançant les dynamiques écologiques à grande échelle à travers la constitution d’un réseau de continuités écologiques permettant leurs déplacements et leur expansion. Plus nous serons nombreux·ses, plus nous serons en capacité de contrer les crises écologiques qui s’amplifient !
Plus d’info: https://lesfermespaysannesetsauvages.wordpress.com/
