ÉDIT 12.12.2022 : l’aigle royal a dû être euthanasié…

Le 20 novembre 2022, le Centre de soins pour la faune sauvage de l’Isère le Tichodrome a recueilli un aigle royal victime de tir (voir radiographie ci-dessous).

Radio aigle plombé
Radio de l’aigle plombé

Découvert sur la commune de Saint-Michel-de-Saint-Geoirs (38), cet aigle royal a reçu au moins un plomb, entrainant une fracture ouverte de l’humérus droit. Dans la chute provoquée par ce tir, il a subi un violent choc frontal au niveau du crâne, entrainant une atteinte des deux yeux.
Après opération de l’aile par l’un des vétérinaires spécialistes qui collaborent avec le centre de soins, le Tichodrome reste prudent sur le diagnostic de l’animal, immobilisé pour permettre la consolidation de son humérus ; l’évolution de ses atteintes oculaires est également surveillée de près.

Comme après chaque découverte d’oiseau protégé victime de tir en Isère, la LPO AuRA et le Tichodrome vont conjointement porter plainte.

Cet aigle est le dixième oiseau d’espèce protégée reçu en 2022 au Tichodrome pour tir. Il rejoint la longue liste des rapaces victimes d’empoisonnement ou de tir en Auvergne-Rhône-Alpes : la LPO AuRA a déjà dénombré 23 cas sur la région depuis le début de l’année.

Pour Marie-Paule de Thiersant, Présidente de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes : « Ce tir est criminel et inacceptable. Nous demandons que l’auteur des faits, s’il vient à être découvert, soit sévèrement puni.« 
 
Mireille Lattier, Directrice du Tichodrome, ajoute : « Cette convalescence va coûter plus de 2000€, en frais liés aux soins (traitements et produits vétérinaires), temps passé en clinique et au Tichodrome, frais de nourriture… alors que cette cause d’entrée est clairement criminelle et volontaire !
De plus, si cet individu survit, il ne sera pas relâché avant plusieurs mois en fonction de la vitesse de sa convalescence ; il va louper la prochaine saison de reproduction de son espèce.
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Aigle royal
Aigle royal © Ollivier Daeye

L’aigle royal, comme tous les rapaces, est intégralement protégé en France depuis 1976. Sa destruction par tir ou empoisonnement est strictement interdite par la loi.
La LPO de l’Isère l’a classé espèce « Vulnérable » dans le département en 2016 sur la base des critères de l’UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature).