La LPO AuRA vous a concocté 10 actions simples à réaliser chez vous pour accueillir la biodiversité ou l’aider à passer la saison froide. C’est parti ! 

  • Action n°2 : ACCUEILLEZ le hérisson

J’en veux un !

Vous rêvez d’avoir un hérisson dans votre jardin ou en bas de votre immeuble ?

C’est possible… mais pas en en adoptant un ! Eh non, car le hérisson d’Europe est intégralement protégé en France, ce qui veut dire qu’on ne peut pas aller en chercher un quelque part pour le mettre chez soi.

Populaire, le hérisson est un allié exceptionnel dans la lutte contre les limaces et les escargots au potager… il adore ça ! Il est ce qu’on appelle un auxiliaire de culture (à condition de ne pas utiliser de pesticides chez vous, évidemment). Il est aussi une « espèce parapluie » : si l’on protège son milieu de vie, on protège le milieu de vie de toute la biodiversité qui lui est associée.

Malheureusement, ce petit mammifère a un mode de vie qui l’oblige à beaucoup se déplacer et qui fait de lui une espèce plus souvent écrasée au bord d’une route qu’en vie dans la nature… Mais si tout le monde fait un petit effort pour rendre son jardin accueillant, son territoire ne sera plus semé d’embûches mais truffé de jardins attirants !

Hérisson d’Europe © Virgile Fuchs

Une cabane au fond du jardin…

Avant de venir dévorer les limaces sur vos salades, le hérisson a besoin de passer l’hiver en toute sécurité et à l’abri du froid !

Pour cela, rien de plus simple : offrez-lui un gîte où il pourra passer toute la saison froide bien au chaud, tranquille. Et si l’endroit est assez confortable, il y restera peut-être même tout le reste de l’année, pour se reproduire et élever une petite famille. Même pas besoin de garnir l’intérieur ou de faire un grand ménage au printemps, le hérisson se débrouille tout seul et fait lui-même son ménage. Et surtout, même si vous pensez bien faire, pas de nourriture à disposition non plus, été comme hiver…

Si vous habitez en ville, vous avez bien de la chance ! En effet, il y a aujourd’hui plus de hérissons en zone péri-urbaine (et urbaine) qu’en zone rurale car il y trouve plus d’alimentation, plus d’endroits où gîter et moins de prédateurs. Un gîte à proximité de l’immeuble, dans un espace vert ou un parc peut lui plaire (attention à bien demander l’autorisation au syndic ou à la mairie, selon le propriétaire du lieu convoité).

Hérisson d’Europe – Samuel Maas

Mais je ne sais pas bricoler !

Pas de problème, le hérisson n’a pas besoin d’un hôtel 4 étoiles non plus. Une cagette de récupération ou une caisse retournée, avec une ouverture de 10×10 cm, et recouverte de feuilles mortes, de paille et de branchages fera très bien l’affaire. Tout comme une construction rustique en bûches ! Et si vous n’avez vraiment pas envie de vous embêter, il existe des gîtes « prêts à l’emploi » dans le commerce.

Le gîte doit être dans un endroit abrité du vent et l’entrée placée idéalement au sud-est. Également, il faut éviter de le rendre trop visible et trop accessible pour éviter le dérangement. En effet, chaque perturbation en hiver est une perte d’énergie importante et le hérisson risque de ne jamais se réveiller au printemps…

Hérisson d’Europe © Helga Kattinger

Saviez-vous que ?

Un hérisson peut visiter jusqu’à 16 jardins chaque nuit pour trouver à manger ou un partenaire, et parcourt ainsi entre 2,5 et 5 kms selon les individus ? D’où l’intérêt de créer un réseau de jardins accueillants qui puissent accueillir « votre » hérisson !


Cette campagne de communication a été réalisée en partenariat avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la DREAL.