La LPO AuRA vous a concocté 10 actions simples à réaliser chez vous pour accueillir la biodiversité ou l’aider à passer la saison froide. C’est parti !

  • Action n°1 : CONSTRUISEZ un compost

Un compost pourquoi faire ?

Avoir un compost chez soi, c’est bien sûr une bonne façon de limiter de façon importante le volume de ses poubelles ménagères (et donc le volume incinéré en décharge !), et d’avoir de l’engrais naturel gratuit à portée de main pour le potager ou rempoter ses plantes d’intérieur. Mais c’est aussi une vraie bonne idée pour favoriser la biodiversité chez soi !

Un vrai petit paradis…

Le compost est un petit écosystème à lui tout seul. On y trouve des milliards de micro-organismes (bactéries, champignons, algues), des milliers d’invertébrés un peu plus gros (vers, scarabées, millepattes) et même parfois une famille de mulots par exemple, qui trouve dans ce tas de déchets végétaux le gîte et le couvert.

Tous ces organismes et animaux décomposent en terreau tout ce que vous jetterez dans votre compost. Mais ce sont également des proies potentielles pour d’autres, attirés par ce restaurant naturel : musaraignes, oiseaux, couleuvres ou orvets (reptiles inoffensifs, rappelons-le !), crapauds… Le compost est un vrai écosystème !

Ver de terre – Pixabay

Avant l’hiver ?

Si vous installez votre compost au début de l’automne et selon les conditions météo, vous devriez avoir du terreau à mélanger à la terre du jardin pour entamer votre prochaine saison de plantation. En effet, avec la chute des feuilles des arbres et arbustes, les décomposeurs sont très actifs en octobre-novembre, et seront donc en pleine forme pour vous aider à démarrer votre compost !

L’automne est également la période idéale pour rééquilibrer un compost déjà bien installé : l’été, on composte généralement beaucoup de matières humides provenant des déchets de cuisine. Pour diversifier les apports et apporter un peu de « matières sèches », profitez de l’automne pour ajouter des feuilles mortes ou la tonte de fin d’été issue d’une pelouse sèche ou d’une zone laissée non fauchée.

Compost – Pixabay

J’ai pas de jardin… snif.

Pas de panique, vous avez deux fois plus de possibilités !

  • Bricolez ou achetez (neuf ou d’occasion) un lombricomposteur : une sorte de HLM à vers de terre dans votre cuisine ou sur votre balcon, qui vous permet de récupérer du compost et de l’engrais liquide !
  • Apportez vos déchets de cuisine dans un compost partagé : ils fleurissent un peu partout, dans les immeubles qui ont une petite cour intérieure, dans certains quartiers ou espaces communaux et associatifs.

Quelques clés pour réussir

  • Choisissez un endroit à l’ombre et un endroit stratégique d’un point de vue pratique (ni trop loin ni trop prêt de la maison, pour que ce ne soit pas trop contraignant d’aller jeter vos déchets de cuisine régulièrement)
  • Choisissez un bac qui permette au compost d’être aéré et humidifié par la pluie : un bac hermétique ne permet pas une bonne décomposition des déchets. Vous pouvez par contre prévoir un couvercle pour éviter qu’il ne soit ni trop sec ni trop humide, et limiter l’accès à vos animaux domestiques
  • Ne jetez que des déchets végétaux (épluchures de légumes, feuilles mortes, bouquets fanés, thé, etc.) mais aucun aliment d’origine animale (pas de viande, pas de fromage, pas de graisse…).
  • Variez et équilibrez ! Comme nous, les décomposeurs ont besoin d’une alimentation variée et équilibrée pour être en bonne santé : ne mettez pas tout le temps la même chose, alternez entre les différents types de déchets et limitez les quantités.
  • Mélangez votre compost régulièrement (au moins une fois par semaine) avec une fourche, sur une hauteur de 20 cm pour l’aérer et éviter le tassement.
Déchets alimentaires – Pixabay

Saviez-vous que ?

Les terreaux vendus dans le commerce contiennent pour la plupart d’entre eux de la tourbe directement extraite de milieux fragiles et d’une grande richesse écologique que sont les tourbières. Les tourbières sont aussi de véritables « châteaux d’eau » naturels, alors en période de sécheresse, ce n’est pas le moment de les faire disparaitre… Fabriquer vous-même votre terreau en mettant en place un compost ou un lombricomposteur, un geste simple et utile pour préserver l’environnement !


Cette campagne de communication a été réalisée en partenariat avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la DREAL.