©Anne Metaireau

Ardèche :
Le mercredi 30 avril, une équipe de 14 personnes s’est réunie pour la première session de capture au filet de l’année sur le site du col de l’Escrinet.

La soirée a commencé sous de bons auspices avec le passage d’un couple d’aigles royaux et un vol d’hirondelles rustiques juste avant la tombée de la nuit. Une nouveauté méthodologique a été testée : l’utilisation d’un dispositif de « repasse » (Batplayer) diffusant des cris sociaux de chauves-souris (grande noctule et sérotine bicolore) dans le but de favoriser les captures. D’après plusieurs retours d’expérience, ce système semble efficace.

Malgré une activité acoustique relativement discrète, plusieurs espèces ont été capturées, dont : barbastelle, murin de Bechstein, vespère de Savi, petit rhinolophe, pipistrelle de Kuhl, ainsi que la sérotine bicolore, espèce rare en main. Un molosse de Cestoni a également été capturé, représentant une belle surprise. Au total, 14 individus ont été capturés, un chiffre modeste mais compensé par la rareté et la qualité des espèces observées.

Le site recense désormais 25 espèces de chauves-souris, confirmant son intérêt majeur pour le suivi chiropthérologique en Drôme-Ardèche.

©Jonathan Simione
©Jonathan Simione
©Anne Metaireau – col de l’Escrinet

Drôme :
Dans le cadre du programme européen OneBat (https://onebat.eu/), une équipe composée de salariés de la LPO et de bénévoles s’est rendue sur le site de la réserve naturelle régionale de Baume Sourde et sur un site à Suze-la-Rousse, pour participer à une opération de suivi du Minioptère de Schreibers.
Les personnes formées et autorisées à manipuler les chauves-souris ont pu équiper certains individus de transpondeurs et effectuer des prises de sang dans le but de mieux connaître et suivre cette espèce.

Pour cela, les chauves-souris ont été capturées grâce à un piège spécifique appelé « harp-trap ».
Elles sont ensuite observées et manipulées avec précaution par des spécialistes habilités.
Ce type d’intervention contribue à mieux connaitre l’espèce, notamment en identifiant les différentes grottes que les individus équipés permettent d’identifier. Un autre volet du programme piloté par l’institut Pasteur et l’ANSES consiste à étudier les virus « hébergés » par les chauves-souris pour prévenir les risque d’epizootie et le maladies émergentes.

©Yohann Peyrard
©Yohann Peyrard