SOS Serpents

Au secours, il y a un serpent chez moi !

Au-delà des mythes qui ont indirectement façonné aux serpents une image négative qui leur colle aujourd’hui aux écailles, saviez-vous que ces animaux protégés sont de véritables auxiliaires des parcs et jardins aux capacités extraordinaires ?

Plutôt discrets, relativement casaniers et surtout très farouches, les serpents n’apprécient guère la compagnie des humains, et éviteront tout contact avec cet ultime prédateur. Il arrive cependant qu’ils s’aventurent jusque chez nous, en cherchant un endroit ensoleillé ou au frais, à défaut de trouver le nécessaire dans leurs habitats qui se réduisent. Ils seront aussi probablement dépourvus que vous en découvrant qu’ils ne sont pas les seuls à vivre ici !

Couleuvre verte et jaune © Alexandre Roux

Les bons gestes

Pas de panique ! Les serpents sont craintifs et si certaines espèces peuvent tenter de vous intimider tant elles sont effrayées par votre présence, ces animaux ne sont pas agressifs par nature. Seules espèces venimeuses, les vipères sont aussi très farouches… et pour éviter de « gâcher » leur venin en vous attaquant, elles préféreront prendre leurs anneaux à leur cou (si l’on peut dire) et n’attaqueront que s’il s’agit de leur seule échappatoire.

Identification
Comparaison yeux

Dans l’imaginaire collectif, les serpents sont des animaux dangereux et à craindre. Pourtant, ils ne sont pas plus dangereux que d’autres animaux communément acceptés dans les jardins ! 

Comparaison du hérisson (piques et parasites, griffes, dents de carnivore) et des serpents (uniquement des dents de carnivore !)

Vous avez trouvé un serpent ? N’essayez pas de l’attraper : c’est lorsque qu’il se sent coincé et agressé que le serpent peut mordre, faute d’autre choix pour se libérer. Gardez en tête que vous êtes pour lui un prédateur et qu’il se défendra comme tout autre animal sauvage.

Prenez-le en photo (même de loin !) et contactez-nous : nous pourrons ainsi déterminer l’espèce et vous conseiller sur l’attitude à avoir et d’éventuelles mesures à prendre selon qu’il se trouve dans votre habitation ou votre jardin.

Les bons gestes

N’oubliez pas ! Les serpents sont protégés parce qu’ils sont menacés : il est interdit de les tuer ou de porter atteinte à leurs habitats, y compris pour les les vipères. Cela ne sera profitable à personne ; la nature ayant horreur du vide, un autre serpent prendra rapidement sa place…

J'ai un serpent dans mon jardin

Vipère aspic © Alexandre Roux

Même s’il est aisé de leur coller l’étiquette du méchant prédateur, il est important de savoir que les serpents ont une place essentielle dans les écosystèmes et leur présence dans la nature ou dans un jardin accueillant n’a rien d’anormal. Ils se nourrissent de rongeurs, d’amphibiens et de lézards, et les jeunes serpents, sortant plutôt en septembre, mangeront essentiellement des insectes, permettant ainsi le maintien d’un équilibre.

La meilleure façon de cohabiter avec les serpents est d’aménager ou de réserver des zones de son jardin (bien exposé et ensoleillé) pour leur laisser des lieux de vie : herbe non tondue, mare, murs de pierres sèches, tas de bois… Et pour éviter de vous déranger mutuellement, l’idéal est d’installer ces abris loin de vos lieux de passage : chacun chez soi !

Gardez en tête que déplacer un serpent sans changer l’aménagement de votre jardin ne résoudra rien : s’il ne revient pas de lui-même, un autre sera ravi de trouver ce « logement » vide et prendra sa place. C’est pourquoi nous n’intervenons pas pour retirer les serpents des jardins, sauf situation à risque.

serpent

N’hésitez pas à nous contactez en nous envoyant des photos de votre jardin afin que nous puissions vous donner des conseils d’aménagement sur-mesure pour une cohabitation paisible.

J'ai un serpent dans ma maison

Cela se produit quand ils recherchent des endroits à l’abri, frais l’été (quand il fait trop chaud, au-delà de 27°C) et chauds l’hiver (pour se mettre hors gel). Il se peut donc que vous croisiez un jour ces reptiles dans votre garage ou votre maison.

Leur présence, bien que surprenante, n’a rien d’anormal quand on sait que les habitats naturels des serpents (friches, haies, zones humides…) disparaissent petit à petit au profit d’une urbanisation toujours plus grandissante.

En cas d’intrusion chez vous, vous pouvez contacter la brigade SOS Serpents qui saura vous renseigner et vous rassurer sur les gestes et méthodes à adopter. Si un bénévole formé se trouve près de chez vous, il pourra se rendre sur place afin d’évaluer la situation si cela s’avère nécessaire.

Couleuvre vipérine © Alexandre Roux

La brigade SOS Serpents est là pour vous aider !

Les bons contacts

Si vous n’avez pas trouvé de réponses à vos questions et avant de nous solliciter par mail ou téléphone, n’hésitez pas à consulter le site national SOS serpents tortues grenouilles :

Sinon, en Auvergne-Rhône-Alpes, la brigade SOS Serpent comprend de multiples référents herpétologues, spécialises professionnels et bénévoles habilités (avec une autorisation préfectorale de manipulation d’espèces protégées), qui ont pour objectifs de sensibiliser, conseiller et informer le public à propos des serpents, afin de mieux connaître et protéger ces espèces de notre région.

Nous restons également joignables au 04 37 61 05 06.

Un salarié SOS Serpent met une jeune couleuvre dans un pochon tenu par une enfant
Intervention de la brigade SOS Serpent pour une jeune couleuvre verte et jaune découverte dans un salon. Il n'y a pas d'âge pour débuter au GHRA ! Rappelons cependant que seules les personnes formées par le GHRA et homologuées (autorisations préfectorales) sont autorisées à capturer les reptiles.

Un petit rap pour récapituler ?