Le groupe local LPO AURA du Val de Drôme a effectué lundi 15 juillet un comptage des hirondelles et
des martinets dans le village.
Ce comptage fait partie d’un programme d’action de la LPO pour préserver et restaurer l’habitat
d’espèces protégées en milieu urbain dans le cadre des opérations de rénovation énergétique et de
renouvellement urbain. Ce programme vise à concilier rénovation et protection des espèces en
milieu bâti.
Sur le village de Montoison :
Une seule colonie d’hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) a été observée, elle est très localisée et
assez restreinte. Nous avons dénombré seulement 11 nids dont 8 sont occupés et 3 sont
abandonnés. Elles nichent presque toutes dans la Grande Rue, sauf un nid occupé isolé rue des Charrons.
Le saviez-vous ? Les hirondelles participent efficacement à la prédation des moustiques car elles
peuvent avaler plus d’un millier d’insectes par jour, notamment en période de nidification pour
nourrir les jeunes. Dès le mois de septembre, l’hirondelle migre vers l’Afrique et elle ne revient
qu’au printemps.
Espérons qu’au printemps prochain, elles seront plus nombreuses dans notre village !
Les martinets noirs (Apus apus) sont plus nombreux, on peut dénombrer une bonne cinquantaine
d’individus dans le ciel de Montoison et bientôt ils seront encore plus nombreux avec l’envol des
jeunes.
Les nids ne sont pas faciles à repérer car ils se trouvent dans des anfractuosités situées au sommet
des bâtiments hauts.
Lors de ce comptage nous avons trouvé :
- 4 nids sur le bâtiment de la mairie
- 2 nids rue des charrons
- 1 nid impasse des lilas
Il en existe probablement bien d’autres…
Le saviez-vous ? Les martinets ont des pattes courtes, ils ont donc besoin d’un grand vide pour
s’envoler. Depuis le sol, ils ne peuvent pas décoller et ils se posent uniquement pour nidifier. Ils
peuvent donc rester plusieurs mois sans se poser. Ainsi ils s’accouplent, ils se nourrissent et ils
dorment en vol.
Leur nourriture est exclusivement constituée d’insectes : moustiques, mouches, guêpes, punaises,
pucerons,…. Ils hivernent en Afrique et viennent se reproduire chez nous. La distance de migration
peut atteindre 10 000 km.
Pour favoriser la nidification des martinets, il est nécessaire de conserver des cavités. Il faut éviter
d’entreprendre des travaux sur les façades occupées de la mi-mars à la fin août. Des nichoirs
artificiels peuvent aussi être des gîtes de substitution si votre bâtiment est rénové.
Martinets noirs immatures (Rue des Charrons)
En cas de travaux de rénovation énergétique ou de rénovation de crépi, privilégiez la période hors
reproduction de septembre à mars. Les hirondelles et martinets sont des espèces protégées la
destruction des individus ainsi que de leur nid est interdite. S’ils sont présents chez vous pas
d’inquiétudes ! Il est possible d’avoir une dérogation via la DREAL qui vous indiquera la meilleure
manière de procéder.
Pour aider ces espèces vous pouvez les encourager à cohabiter chez vous, en posant des nichoirs
artificiels, ces nichoirs inciteront les oiseaux à s’installer. Si les déjections sur les trottoirs vous
embêtent vous pouvez disposer une planche en bois à minimum 1m sous les nids…
En plus des hirondelles et des martinets, des moineaux domestiques (Passer domesticus) ou bien des
Rouge-queue noir (Phoenicurus ochruros) peuvent nicher sur vos habitations
Leur présence est le signe de la bonne qualité de notre environnement et de la biodiversité locale.
Toutes nos observations sont saisies sur le site « Faune France » ou l’application « Naturalist ». Elles
sont consultables en ligne.
Le groupe local LPO du Val de Drôme remercie :
– Margaux Sicre, chargée de mission Nature en ville à la LPO AuRA Drôme-Ardèche, pour ses
précieuses explications !
– David G., Angélique L., Sylvie T., Bruno C., Laurent et Alain R. pour leur participation active à ce
comptage de Montoison.
Pour plus de renseignements, écrire à