Ce printemps, Michelin et la LPO ont œuvré de concert à l’étude d’une colonie de Goéland leucophée installée sur le toit de l’entrepôt Michelin de Chantemerle, la plus importante et la seule « urbaine » d’Auvergne. Être une entreprise et agir pour la nature, c’est possible avec la LPO !
C’est en 2016 que l’installation d’un premier couple sur le toit plat couvert de gravier de l’entrepôt Michelin de Chantemerle, à Clermont-Ferrand, est observée depuis l’extérieur du site. Une colonie s’est ensuite peu à peu établie. Et c’est en 2021 que la première preuve de reproduction est confirmée avec au moins 4 couples et des jeunes juste volants sur le bord du toit, toujours depuis l’extérieur du site. Depuis, la colonie n’a eu de cesse de grossir jusqu’à l’observation inédite, en avril 2025, de 82 adultes en vol d’alarme au-dessus du toit suite à la présence d’ouvriers en train de construire une rambarde garde-corps.
C’est ainsi, et grâce à l’intermédiaire de Fabrice De Biasi, anciennement en mécénat de compétences Michelin à la LPO, que le tout premier contrôle par drone de cette colonie a eu lieu début juin dans le respect du protocole de sécurité Michelin. 84 adultes et sub/adultes sont dénombrés dont 1 couveuse (probablement sur oeufs clairs) et 26 poussins quasi tous du même âge, à 15 jours près d’être en capacité de voler, répartis en 16 nichées (6 de 1 jeune, 7 de 2 jeunes et 2 de 3 jeunes). Il est estimé que les poussins étaient déjà probablement nés début mai lors des travaux de pose de la rambarde garde-corps, d’où l’important vol d’alarme déclenché par la présence des ouvriers. Il est probable que des pontes plus tardives, vu le nombre de couples potentiellement cantonnés (environ 40), aient échoué et que le nombre de couples nicheurs cette année ait été bien plus important que les 16 cas réussis constatés. D’autant que début juillet 2024, 35 jeunes volants étaient observés.
Ce premier contrôle sur site, outre de révéler l’ampleur exacte de la colonie, a également permis une découverte surprenante : la présence d’un couple de Goéland brun au sein de la colonie. Cette espèce n’a jamais niché en Auvergne, sa présence est donc tout à fait remarquable.
Cette action a été réalisée avec le concours des salariés Michelin, de Fabrice de Biasi, d’Aymeric, propriétaire du drone et de Robin, pilote de drone.
Dorénavant, un suivi annuel de la colonie sera réalisé et Michelin adaptera ses pratiques pour éviter toute intervention sur ce toit au printemps, période de reproduction.
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