Cette étude, à l’initiative de CNR (Compagnie Nationale du Rhône) producteur exploitant d’énergie renouvelable) et de la LPO AuRA – délégation Drôme-Ardèche, découle d’un constat et d’une volonté commune d’améliorer les connaissances sur l’activité des chauves-souris au sein et aux alentours des parcs photovoltaïques.
Mobilisés dans l’idée de consolider l’approche scientifique et le déploiement national des résultats, le MNHN (Muséum National d’Histoire Naturelle) et l’OFB (Office Français de la Biodiversité) ont décidé de participer au projet : le MNHN pour apporter ses compétences en termes de matériels et méthodes scientifiques, de protocoles, d’analyses et à terme de publications scientifiques ; l’OFB pour apporter son soutien financier et assurer que les résultats puissent être valorisés au niveau national et alimenter les retours d’expérience et la bibliographie sur un domaine de connaissance encore lacunaire.
Ainsi, le protocole de cette étude, les résultats et publications qui en découleront pourront servir de référence pour les maîtres d’ouvrages, les bureaux d’étude dans la conception et la catégorisation des effets du photovoltaïque sur les chauves-souris.

Protocoles
Cette étude est faite sur la base d’enregistrements acoustiques. Grâce à des enregistreurs automatiques (SM4), il est possible d’obtenir des informations sur l’activité des chauves-souris durant toute une nuit, sans provoquer de dérangement. Le protocole mis en place respectera le cadre du programme Vigie-chiro du MNHN, afin de pouvoir comparer les résultats obtenus avec le référentiel national.
Au cours de cette étude, nous avons mis en place deux types de protocoles. Pour le premier, 15 parcs photovoltaïques de la CNR sont échantillonnés. Des points d’enregistrements ont été placés à l’intérieur des parcs, mais également dans le paysage environnant afin de servir de points de comparaison.
>> Nous cherchons ici à observer l’impact des parcs photovoltaïques à l’échelle paysagère, c’est à dire observer si la présence de panneaux réduit l’activité des chauves-souris comparativement aux autres types d’habitats.
Concernant le second protocole, nous avons travaillé avec une technologie novatrice de trajectographie 3D. Pour ce faire, nous avons utilisé des antennes avec trois micros reliés entre eux (Suva tech), permettant ainsi de reconstruire les trajectoires précises des individus. Nous avons travaillé sur neuf parcs, avec en simultané une antenne sur le parc et une antenne sur une zone ouverte « naturelle » proche.
>> Nous espérons déterminer si la présence de panneaux photovoltaïques modifie le comportement de vol des chauves-souris en zones ouvertes, à une échelle fine. Les analyses statistiques sont en cours !

Tables rondes
Afin de créer un espace d’échange et de discussions sur la thématique des parcs photovoltaïques au sol et des chiroptères, nous organisons des tables rondes thématiques. Il ne s’agit pas de présenter de manière descendantes les résultats de l’étude mais de travailler ensemble vers une standardisation des pratiques.
Chaque session est consacrée à un acteur des projets photovoltaïques, pour échanger sur les contraintes et besoins de chaque partie. La participation est ouverte à tous, mais les inscriptions obligatoires auprès de Alice Baudouin.
Planning des prochaines tables rondes
