La délégation Loire de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes compte 12 salariés (au 1er janvier 2025).

Qui es-tu ?

Je suis Simon Arnaud.

Quel est ton poste à la LPO ?

Je suis chargé de missions naturalistes dans la Loire.

Concrètement, tu fais quoi au quotidien ?

Des suivis et inventaires de terrain, du conseil et de l’accompagnement pour la prise en compte de la biodiversité, des réunions avec les partenaires et acteurs du territoires, du travail de rédaction et de cartographie des différents relevés de terrain, des chantiers…

Depuis quand travailles-tu à la LPO ?

Depuis le 4 mars 2019.

Quelles études as-tu faites avant de travailler à la LPO ?

J’ai obtenu une licence en biologie à Angers puis un master d’écologie « Gestion des Habitats et des Bassins Versants » à l’université de Rennes.

Quelles sont tes spécialités, tes compétences dans le cadre de ton métier ?

J’ai commencé avec l’ornithologie dans l’ouest de la France, notamment avec les oiseaux d’eau présents en grand nombre là-bas sur les zones humides et le littoral. A mon arrivée dans la Loire, j’ai travaillé sur le milan royal et le busard cendré et je travaille toujours sur ce dernier. J’apprécie également faire du terrain à la recherche d’espèces d’autres groupes taxonomiques comme les reptiles, les amphibiens, les mammifères mais aussi les papillons et libellules.

Ce que tu aimes particulièrement à la LPO ou dans ton métier ?

Passer du temps sur le terrain bien sûr (un peu moins quand il fait trop froid ou trop chaud, je me suis trop habitué à la douceur angevine) , à la recherche d’une espèce ou d’un individu que l’on suit.

Faire des actions concrètes en faveur de la biodiversité comme la protection directe de nichées, la réalisation de chantiers et d’aménagements et sensibiliser les autres acteurs et gestionnaires de la nature.

J’aime bien mes collègues aussi (enfin sauf un ;-) ).

Un souvenir ou une anecdote à partager ?

Je pourrais vous parler de la fois où j’ai roulé avec ma paire de jumelles sur le toit de la voiture (elles ont miraculeusement survécu), ou encore de la fois ou j’ai roulé sur mon sac à dos (encore une voiture dans l’histoire), mais je vais plutôt vous parler de ma première rencontre avec la chevêchette d’Europe. A mes débuts en ornithologie, c’était une des espèces qui me semblait quasiment impossible à voir. Et lorsque je l’ai rencontré dans la Loire pour la première fois, ça a été un moment magique. D’ailleurs toutes mes autres observations de chevêchette ont également été des moments magiques !

Un message à faire passer, une envie ?

« Vous savez, moi, je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez-moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée… Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois, on ne trouve pas l’interlocuteur en face, je dirais, le miroir qui vous aide à avancer. Alors ça n’est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu : et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… Je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens, aujourd’hui, me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? » , et bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ? Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi…« .

(Pour les cinéphiles et amateurs d’Astérix et Obélix…)