
Portrait de bénévole

Qui êtes-vous ?
Jean-Pascal Faverjon
Quel est votre domaine d’activité (professionnel ou étudiant) ?
Grâce à la LPO, j’ai fait de ma passion un métier et depuis fin 2024, je suis fabricant de nichoirs spéciaux à plein temps !
Comment avez-vous découvert la LPO et il y a combien de temps environ ?
J’ai toujours été fasciné par la nature, j’ai découvert la LPO grâce à Alain Mercieca et Joel Vial en 2004.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de donner de votre temps à la LPO ?
J’ai d’abord eu envie d’apprendre à identifier un maximum d’espèces d’oiseaux car j’étais très sensible à leur beauté, à leur extraordinaire adaptation à leurs milieux, à leurs modes de chasse, leurs modes de nidification.
Au cours des conférences, des observations, des discussions, j’ai réalisé l’énorme impact négatif que peut avoir l’homme sur la nature. Mais également ce qu’il est possible de faire pour la préserver.
J’ai rencontré des bénévoles et des salariés formidables qui m’ont fait confiance pour mener à bien des projets complexes.
En 21 ans, avec certains salariés et bénévoles, une relation de confiance et de complicité s’est établie, chose qui me tient à cœur.
Aviez-vous des connaissances naturalistes avant de vous engager en tant que bénévole avec la LPO ?
J’avais une petite culture ornithologique mais quel plaisir d’élargir ses connaissances au contact de passionnés de rapaces, de reptiles, d’amphibiens, de papillons, d’arbres, de chiroptères, d’arachnides…
Quelle a été votre première action avec l’association et quelle(s) action(s) effectuez-vous actuellement ?
Ma première action a été de fabriquer 10 nichoirs à chevêche en 2005.
Actuellement, je suis coordinateur Faucon pèlerin bénévole pour la Loire. Cela consiste à protéger nos couples avant tout mais également à dynamiser le groupe, organiser des prospections, suivre l’évolution de la population, rédiger des conventions avec les propriétaires, donner des conférences, participer à la rédaction d’articles et de comptes-rendus…



Comment votre parcours de bénévole à la LPO a-t-il évolué ?
A mes débuts en 2004, j’ai assisté à beaucoup de conférences et de sorties natures pour apprendre.
Dès 2006, je me suis rapidement spécialisé dans le suivi des Faucons pèlerins. Ils avaient disparu en tant que nicheur depuis 1976 dans les départements du Rhône et de la Loire.
Le groupe pèlerin (y compris les salariés) et moi-même avons bossé dur pour financer, fabriquer, installer 18 nichoirs à Faucon pèlerin sur ces 2 départements.
21 ans plus tard, nous avons 10 couples dans chaque département qui ont mené 215 jeunes à l’envol. J’ai également travaillé avec des ingénieurs informatiques pour développer un système de caméra Live afin d’étudier, de protéger et de sensibiliser.
Sans la LPO, je n’aurais pas participé à cette incroyable aventure.
Qu’est-ce que vous apporte ou vous a apporté cette expérience ?
Au départ, je n’étais pas à l’aise pour m’exprimer devant un groupe de personnes.
Participer au CA m’a déjà appris à passer un premier cap.
Et 20 ans plus tard, je suis relativement à l’aise pour mener une conférence devant 80 personnes.
J’ai aussi commis des erreurs ou contrarié des membres de la LPO en voulant parfois aller vite sur certains sujets. Je m’en excuse et j’essaie toujours de m’améliorer. Je ne suis pas rancunier.
Les nichoirs à faucon pèlerin et les systèmes de vidéo live ont eu beaucoup de succès, j’ai eu beaucoup de demandes provenant de toute la France auxquelles je ne pouvais pas répondre en tant que bénévole. J’ai donc décidé de faire ces projets complexes en tant que professionnel, d’abord à temps partiel, puis à plein temps depuis septembre 2024.
Sans la LPO, je ne ferai pas ce métier passion.
Un souvenir ou une anecdote à partager ?
En mars 2016, je m’arrête vers la Madone située au-dessus de Châteauneuf Bourg pour tenter de voir si du pèlerin fréquentait ou non le nichoir sans trop y croire… Et là surprise, un pèlerin couve !!! Le pèlerin est de retour pour de bon dans la Loire 40 ans après avoir disparu… j’en ai pleuré de joie…
Avez-vous un message à faire passer ?
On protège ce qu’on aime, on aime ce qu’on connait.