Le projet agro-environnemental du Sud Isère est porté par le Département de l’Isère. Il intègre les territoires de la Matheysine, du  Trièves, du Valbonnais et une partie de l’Oisans. L’objectif du PAEC est de

permettre aux exploitants agricoles de poursuivre leurs engagements dans les MAEt mises en place les années précédentes et de maintenir les pratiques agricoles favorables à la biodiversité. Les enjeux dégagés lors des diagnostics environnementaux et agricoles ont été regroupés dans des zonages permettant de proposer des mesures adaptées à chaque contexte :

NATURA 2000 : zonage prenant en compte tous les périmètres Natura 2000 compris dans le périmètre du PAEC (Tuffières du Vercors, Hauts Plateaux du Vercors, massifs de l’Obiou, de la Muzelle et du Taillefer et col d’Ornon). Cette zone vise avant tout à prendre en compte les enjeux remarquables de ces sites classés,

BIODIVERSITÉ : zonage regroupant les données issues des multiples inventaires naturalistes et environnementaux du territoire (pelouses sèches, zones humides, espèces patrimoniales ou faisant l’objet d’un plan national d’actions),

ZONES PASTORALES : zonage qui correspond à de grands ensembles d’au moins dix hectares de prairies naturelles, jamais retournées et entretenues uniquement par le pâturage. Les richesses faunistique et floristique de ce type de prairies sont reconnues,

ENS : ils comprennent des milieux humides, secs ou tourbeux suivant les sites, et sont généralement des zones de prairies,

QUALITÉ DE L’EAU : est concerné le secteur qui comprend les deux zones vulnérables nitrates ainsi que les captages prioritaires de Nantes-en-Rattier,

ALPAGES : zonage qui comprend toutes les unités pastorales identifiées dans l’enquête pastorale, à l’exception de celles situées en Natura 2000,

PRAIRIES PERMANENTES NATURELLES : zonage qui regroupe toutes les prairies naturelles du territoire en raison de leur potentiel faunistique ou floristique important.Les diagnostics réalisés dans le cadre de l’agriculture à haute valeur naturelle (HVN) du Vercors attestent de l’intérêt de les conserver dans le PAEC. De plus, le maintien de ces milieux, associé à des pratiques agricoles extensives, contribue à l’amélioration de la qualité de l’eau. Les principales mesures proposées pour ce PAEC sont le maintien de la richesse floristique d’une prairie naturelle, la gestion pastorale, le retard de fauche sur les prairies et habitats remarquables, l’absence totale de fertilisation organique et minérale sur les prairies et habitats remarquables, la restauration et/ou l’entretien de mares et plans d’eau, et l’entretien de haies localisées de manière permanente. Les mesures seront proposées aux exploitants en 2015 et 2016 et l’évaluation des mesures débutera en 2016.

Source : Rapport d’activités 2014, LPO Isère