Le projet de PAEC de la Bièvre est porté par la Chambre d’agriculture de l’Isère, en partenariat avec plusieurs acteurs du territoire, dont la LPO Isère. Deux grands enjeux ont été pris en compte lors des diagnostics :

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© Étienne Dupoux

L’ENJEU « EAU » est d’importance régionale puisque deux grandes nappes sont présentes sur le territoire du PAEC. Celles-ci sont très vulnérables à la présence de nitrates issus des apports dus aux pratiques agricoles et aux résidus de l’assainissement des eaux usées. De plus, les cours d’eau connaissent des problèmes physiques qui perturbent leur qualité hydrobiologique,

L’ENJEU « BIODIVERSITE » est également d’importance régionale, en raison des nombreux corridors cohérents définis par le SRCE. Le territoire est divisé entre les coteaux où les systèmes agro-pastoraux sont favorables à la biodiversité et la plaine où les cultures occupent l’essentiel des surfaces. La présence d’espèces patrimoniales d’oiseaux est avérée, mais les cortèges sont menacés et très fragiles. L’urbanisation et les voies de circulation ont perturbé les milieux naturels et engendré une importante fragmentation des continuums écologiques.

Afin de répondre à ces enjeux majeurs, le PAEC propose aux exploitants plusieurs mesures réparties sur les deux premières années du PAEC. Les actions les plus incitatives en ce qui concerne la protection de la nature sont les suivantes :

• retard de fauche sur les prairies et habitats remarquables,
• maintien de surface en herbe en zones humides,
• création et entretien d’un maillage de zones de régulation écologique,
• création et entretien d’un couvert d’intérêt floristique et faunistique,
• entretien des éléments fixes du paysage (haies, bosquets, arbres isolés, ripisylves, zones humides…),
• mise en défens de milieux remarquables,
• absence de traitements herbicides et phytosanitaires.

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© Amandine Bichot

Les agriculteurs restent libres de contractualiser les parcelles et les mesures qu’ils estiment les plus intéressantes. Ainsi, aucun résultat quant à l’activation de ces mesures ne peut être précisé pour le moment. Les diagnostics d’exploitation qui seront réalisés par la Chambre d’agriculture de l’Isère et la LPO Isère en fin d’année 2015 pourront permettre de faire quelques pronostics. Les premières mesures proposées pour la campagne 2015 (contrat signé dès le mois de mai 2015) concerneront les captages prioritaires où une animation forte est effectuée depuis plusieurs années par les responsables de ces captages et par la Chambre d’agriculture.

source : Rapport d’activités 2014, LPO Isère