En 2017, le PAEC (Projet Agro-environnemental et Climatique) Bièvre-Liers-Valloire a rassemblé 30 agriculteurs engagés dans la démarche.
Parmi ces différentes exploitations, les parcelles incluses dans une des Zones d’Interventions Prioritaires (ZIP) « Biodiversité / Trame agricole » et susceptibles d’être engagées en MAEC ont fait l’objet d’une expertise et d’une discussion avec les agriculteurs. Plusieurs zonages ont permis de définir ces ZIP :

  • les corridors écologiques d’intérêts départementaux et régionaux, identifiés dans le cadre du SRCE et dont les surfaces ont été définies pour le Contrat Vert et Bleu,
  • les zones humides, définies comme prioritaires par le comité technique et le comité de pilotage dans le périmètre du PAEC,
  • les pelouses sèches référencées par le Conservatoire de Espaces Naturels et l’Association Nature Vivante,
  • les périmètres de nidification de l’avifaune agricole remarquable de l’Isère, cartographiés par la LPO.

En fonction du contexte des parcelles et de la sensibilité des exploitants, toute ou partie des surfaces exploitées ont été visitées et ont fait l’objet d’un diagnostic précis (prairies, espaces naturels, milieux humides, arbres, mares, bosquet…) qui a permis de définir le cahier des charges pour la gestion des éléments qui ont été engagés par les exploitants.

La LPO Isère a également effectué des expertises sur les espèces et certains inventaires ont montré la présence d’espèces remarquables dans les exploitations.

Présentation de l’EARL le Pion

Les visites de terrain et les expertises faunistiques ont permis de détecter plusieurs espèces remarquables, dont certaines au statut de conservation critique : bruant des roseaux, milan royal, busard cendré, bruant ortolan, effraie des clochers…

Plus de 80 espèces d’oiseaux ont été recensées dans l’exploitation de l’EARL de le Pion et attestent d’un patrimoine faunistique fort. Plusieurs espèces d’amphibiens, de reptiles et de mammifères ont également été recensées : belette d’Europe, chevreuil d’Europe, renard roux, lièvre, lézard des murailles, écureuil roux, crapaud commun…

D’un point de vue général, cette exploitation présente un intérêt certain en terme de biodiversité et on peut espérer que les mesures engagées en 2017 permettront d’améliorer le cortège faunistique agricole présent.

Suite à ce constat, des préconisations ont été proposées à l’exploitant sur la gestion de ses parcelles.
Ainsi, les mesures proposées en fonction des milieux ont concerné notamment la fauche, avec une préconisation de fauches tardives sur les prairies et les habitats remarquables pour conserver des milieux favorables à la reproduction de certaines espèces et des zones de refuge et d’alimentation lorsque toutes les prairies ont été fauchées.
Certaines mesures ont concerné la gestion et l’entretien des haies, au regard d’enjeux environnementaux compatibles avec la présence d’une richesse faunistique.