Depuis plusieurs années, la LPO de l’Isère porte un projet de création et de restauration de mares sur le territoire de la Bourbre, en partenariat avec l’Epage de la Bourbre et financé par l’Union Européenne à travers les fonds FEDER.
Dans ce cadre, 23 mares ont été créées et 9 restaurées sur le secteur.
En mai 2022, une session de végétalisation des nouvelles mares a été faite.
Mais… qu’est-ce que la végétalisation ?
La végétalisation consiste en l’introduction de plantes non spontanées, ici dans des mares. Il s’agit donc dans ce cas de végétaux aquatiques, choisis en fonction de la profondeur de la mare et de ses différents niveaux d’eau. Les végétaux sont également choisis pour leurs propriétés de filtration et de dépollution de l’eau afin de créer un biotope équilibré nécessitant peu voire pas d’entretien. Le côté ornemental des végétaux introduits dans la mare est un plus !
La végétalisation n’est pas obligatoire mais permet à la mare (notamment les mares artificielles) de rapidement s’oxygéner pour éviter le développement de moustiques par exemple.
Un substrat peut être nécessaire pour l’implantation des végétaux (sable, graviers, terre), mais les mares créées dans le cadre du projet financé par l’Union Européenne à travers les fonds FEDER ont une toile de jute par-dessus la bâche géotextile, permettant de fixer facilement les végétaux et de favoriser leur développement.
Quand et comment végétaliser une mare ?
La végétalisation se fait entre mars et juin, pour permettre aux espèces d’entamer leur période de croissance et de se développer de manière optimale.
Selon le type de végétaux, l’implantation ne se fait pas aux mêmes niveaux. Ainsi, par exemple, le nénuphar pelleté et la renoncule aquatique se plantent à 90 cm de profondeur, le potamot et le callitriche à 60 cm de profondeur, les joncs à -30cm et la menthe aquatique au bord de l’eau.
La végétalisation des mares de la Bourbre
À la mi-mai 2022, la LPO de l’Isère a procédé à la végétalisation de cinq mares du territoire.
Les plantes aquatiques ont été récupérées dans d’autres mares pour lesquelles la végétalisation avait bien démarré. Ainsi, du potamot, du myriophylle, du rubanier d’eau, de la menthe aquatique et du jonc ont été récoltés dans une première mare à Cessieu (photo) et dans une seconde, peu en eau, à Montcarra.
Les végétaux ainsi récoltés ont pu être replacés dans les mares qui n’avaient à ce jour pas été végétalisées : deux mares à Montcarra (photo), une à Sainte-Blandine, une à Rochetoirin et une à Saint-Clair-de-la-Tour.
Des observations intéressantes
Même sans végétaux, la faune avait commencé à s’installer dans certaines mares. Grenouilles et libellules avaient déjà investi les lieux. Cela annonce de belles futures observations : tritons, dytiques, limnées…