Les travaux de restauration de la Tour Perret, dans le Parc Paul Mistral à Grenoble, ont démarré.

Tour Perret
Tour Perret – Jean-Marc Coquelet

Culminant à plus de 60 mètres de haut, elle est l’une des plus hautes tour de béton en France. Et côté biodiversité, ce bâtiment à l’aspect inhospitalier accueille pourtant plusieurs espèces protégées :

  • Les hirondelles de rocher : c’est la seule colonie nicheuse de Grenoble intramuros !
  • Le faucon pèlerin : pas encore nicheur dans la ville, il se pose pourtant au sommet de la tour pour observer ses proies et se nourrir
  • 3 espèces de chauves-souris, la pipistrelle de Kuhl, le verpère de Savi et le murin de Daubenton, qui utilisent principalement l’intérieur de la tour comme gîte diurne et y trouvent des insectes pour se nourrir

Cette analyse est le fruit d’une étude menée par la LPO de l’Isère en 2019, alors missionnée par la Ville de Grenoble pour y étudier les espèces en présence et les enjeux liés.

Hirondelle de rocher en vol
Hirondelle de rochers – Guy Bourderionnet

Face à ce constat et la règlementation en vigueur lors de présence avérée d’espèces protégées, la LPO de l’Isère a fait de nombreuses recommandations à la Ville de Grenoble pour intégrer cette biodiversité dans la phase de travaux :

  • Installation d’un nouveau nichoir pour le faucon pèlerin sur le toit de l’hôtel de ville, à quelques mètres de la tour Perret, pour y espérer une nidification prochaine
  • Mise en place des échafaudages prenant en compte la présence des nids d’hirondelles de rocher
  • Pose de gîtes à chauves-souris dans le parc Paul Mistral pour leur proposer des sites de refuge diurne, ainsi que sur la nouvelle clôture du chantier
  • Installation en 2025 de nids artificiels pour les hirondelles de rocher sur l’échafaudage
  • Travail plus général sur la réduction de la pollution lumineuse dans et autour du parc
  • Et bien sûr, suivi de la reproduction tout au long du chantier

Pour ce dernier point, nous avons besoin de vous ! Vos observations, notamment d’hirondelles de rocher, sont essentielles pour suivre le bon déroulé de la reproduction et pour mesurer l’efficacité des recommandations faites pour la phase travaux.

Pour nous faire part de vos observations, contactez notre chargé de mission Bâti & Biodiversité, Clément Brusq :

Merci !

La phase travaux et enjeux biodiversité en vidéo

Intervention de la LPO à 3:37