Bilan de prospection pour Annonay Rhône Agglo
En tant qu’espèces de l’année 2025, les hirondelles et martinets sont mis à l’honneur et de nombreuses actions ont été réalisées pour mieux les faire connaître et les protéger dans toute la Drôme et l’Ardèche.
Missionnée par Annonay Rhône Agglo (ARA), la LPO a pu recruter une stagiaire pour prospecter dans les différentes communes de l’agglomération. Ces prospections étaient centrées sur 4 espèces : l’hirondelle de fenêtre, l’hirondelle de rocher, le martinet noir et le martinet à ventre blanc.
Les hirondelles et martinets sont des passereaux migrateurs qui viennent dans nos régions pour s’installer lors de la période de reproduction. Les couples nichent alors dans les zones urbanisées : de petits nids réalisés avec de la boue, accrochés sous les génoises ou les rebords de toits pour les hirondelles, et dans des cavités sous les passes de toits/dans les murs pour les martinets. Il est donc très commun de les observer en vol dans nos villes et villages à partir d’avril jusque septembre
L’agglomération d’Annonay présentait un grand nombre de communes dites « sans données », il était donc nécessaire d’améliorer les connaissances sur le territoire afin d’établir un véritable inventaire des nids de ces quatre espèces.
Les prospections ont été réalisées par Pauline ainsi que le réseau bénévole LPO du Nord de l’Ardèche « Groupe Local Nord Ardèche », que nous remercions particulièrement pour leur implication sans faille, par ces journées si chaudes. Sur le territoire d’ARA, les dates/horaires ont été communiquées par le biais d’affiches ou via les moyens de communication numériques (ex. Panneau Pocket) de chaque commune. L’objectif était d’inviter les citoyens à ces sorties afin de transmettre et d’échanger au sujet des hirondelles et des martinets.
Des nids d’hirondelles ont été observés dans presque toutes les communes de l’agglomération : 25 communes sur 28 sont marquées de la présence de ces oiseaux. La majorité des individus observés étaient des hirondelles de fenêtre. Les hirondelles de rochers sont présentes dans seulement quelques communes (Villevocance, Vocance et Annonay).

Carte des communes prospectées en 2025. En orange, communes sans hirondelles observées
Pour les martinets, la tâche fut plus fastidieuse, leurs nids n’étant pas visibles de l’extérieur car situés dans de petites cavités ou derrières des volets. Leur présence a pu être confirmée dans 22 communes (sur 28). Ce qui signifie pas que les martinets ne nichent pas dans les 7 autres communes, mais seulement qu’il n’a pas été possible d’identifier leur présence.
Ces prospections ont généré de nombreuses nouvelles données : sur l’agglomération, il y a désormais 804 nouveaux bâtiments identifiés comme habités par ces espèces (293 en 2024). Ce qui porte à plus de 2100 bâtiments accueillant des espèces du bâti. L’opération est donc vraiment une réussite !

Carte du nombre de bâtiments sur le territoire: 2100 bâtiments accueillants des espèces du bâti dans les communes de Annonay Rhône Agglo
Malgré nos recherches, les hirondelles et martinets n’ont pas étés détectés dans deux des communes de l’agglomération (Brossainc et Thorrenc) : les prospections restent à affiner. Une attention à ces communes est importante car toute observation y sera particulièrement précieuse !
Rappelons que les hirondelles et les martinets étant des espèces protégées, la destruction de leur nid est interdite. L’intérêt de cette opération de prospection est donc d’identifier les bâtiments où logent ces espèces afin de faciliter la préservation de leurs nids.
Les données récoltées sont consultables sur la base de données faune AURA. Un outil simplifié à destination des communes a été développé pour permettre de mieux prendre en compte la présence de ces espèces lors des travaux sur les bâtiments.

Carte des bâtiments accueillant des espèces du bâti à Annonay
Rappelons que la sensibilisation des habitants est une étape clé du processus : une prise de conscience collective est nécessaire afin de maintenir les populations de martinets et d’hirondelles dans nos milieux urbains.
Ainsi mieux les connaître, c’est mieux les protéger!