Depuis quatre ans maintenant, une initiative de protection est mise en place par la LPO AuRA de la Loire, dans le massif du Pilat, pour favoriser la sauvegarde des busards cendrés, une espèce menacée dans le département.

Busard cendré mâle © Joël Vial
Jeune busard cendré au taquet © Simon Arnaud

Ces rapaces nichent directement sur le sol, notamment dans les parcelles agricoles. Quand la nidification échoue (que ce soit à cause de l’abandon du nid par les parents suite à un dérangement ou de l’impossibilité de protéger la couvée des appareils agricoles), les jeunes oiseaux sont pris en charge par la LPO. Ils passent d’abord environ deux semaines dans un centre de soins puis sont placés dans un taquet installé en pleine nature, où ils grandissent jusqu’à être suffisamment autonomes pour retrouver leur liberté.

Un taquet, c’est une volière qui fait office de nid artificiel. Celle-ci est installée au cœur d’une zone favorable à l’espèce, généralement dans une friche. Cette technique de « replacement » présente un double avantage : elle permet non seulement de sauver les jeunes oiseaux en détresse, mais aussi d’attirer à nouveau des couples nicheurs dans des milieux favorables mais désertés par l’espèce depuis plusieurs années.

Les 3 poussins © Simon Arnaud

Le taquet est implanté dans le Pilat sur une parcelle de 15 ha conventionnée où une gestion spécifique en faveur des busards est mise en œuvre. Les jeunes busards y sont élevés puis relâchés dès qu’ils maîtrisent le vol, vers leur quarantième jour.

Montage du taquet © Lydie Dubois
Montage du taquet © Lydie Dubois
Montage du taquet © Lydie Dubois

Cette année, 3 busards cendrés ont été installés dans le taquet de la Loire le 26 juin. Un suivi quotidien est assuré par l’équipe de la LPO (salariés, services civiques, stagiaires et bénévoles) pour vérifier qu’ils continuent de venir s’alimenter régulièrement tout en développant leurs propres capacités de chasse. Après une vingtaine de jours, ils ont tous pris leur envol le 15 juillet. Dans les semaines qui ont suivi, 2 des 3 busards ont continué à fréquenter régulièrement le taquet pour s’alimenter, signe de leur adaptation progressive. Le 11 août au matin, l’un d’eux a encore été observé dans la friche.

L’un des jeunes en vol © Léa Bourseau
L’un des jeunes capturé au piège photo