La LPO Auvergne-Rhône-Alpes planifie des chantiers de création et restauration d’ouvrages en pierre-sèche et de réouverture de milieux pour favoriser le développement de la population locale de Lézard ocellé et, à terme, favoriser ses déplacements et les échanges entre les différents noyaux de population du sud-ouest du Cantal.
Plus grand lézard Européen, emblématique des milieux de type méditerranéen, le Lézard ocellé peut encore être aperçu dans le sud-ouest du Cantal, dans la vallée du Lot. C’est donc dans la partie cantalienne de cette frontière naturelle avec l’Aveyron que la LPO en Auvergne mène une action de conservation de ce lézard, reconnaissable aux ocelles bleus le long de ses flancs.
Les différentes études menées ces dernières années font état d’un déclin généralisé des populations françaises. Le Lézard ocellé est ainsi considéré comme « vulnérable » sur la liste rouge nationale. De par son état de conservation défavorable et la dégradation généralisée de ses habitats, sa préservation représente un enjeu fort au niveau national. Notre action va se concentrer particulièrement sur le maintien ou le rétablissement de milieux favorables à l’espèce permettant le déplacement d’individus entre noyaux de populations, la vallée du Lot jouant un rôle de corridor écologique indispensable à sa préservation sur le long terme dans le secteur, en limite de son aire de répartition.
Les murets de pierre-sèche qui sillonnaient autrefois les parcelles et formaient des terrasses viticoles sont aujourd’hui dégradés, colmatés par la terre ou recouverts de lierre. Des chantiers de construction et restauration, en partenariat avec des artisans spécialisés dans les techniques de construction en pierre-sèche, les Scouts et Guides de France et des agriculteurs partenaires du projet, ont ainsi été programmés afin de redonner leur rôle de refuges à ces ouvrages, indispensables au Lézard ocellé.
Nous avons commencé en juillet avec les compa6mal, une équipe de scouts venus de Bourg-la-Reine. Durant une semaine, ils ont œuvré en faveur de ce reptile menacé, sur une parcelle récemment achetée par la LPO, en construisant plusieurs refuges en pierre-sèche, réouvrant des sentiers dans les broussailles gagnant le terrain autrefois pâturé, dégageant des murets recouverts par le lierre et restaurant des clôtures pour permettre aux moutons des éleveurs partenaires du projet de pâturer sur l’ensemble de la parcelle dès 2023.
Durant plusieurs jours au mois d’octobre, Yannick Delmas, artisan spécialisé, a construit avec son équipe des murs de soutènements pierre-sèche sur la parcelle d’un éleveur partenaire du projet sur la commune de Vieillevie.
A la fin du mois d’octobre, d’autres chantiers de réouverture des milieux, conduits par les équipes de l’ADMR d’Entraygues sur Truyère, auront lieu sur la parcelle achetée par la LPO.
Ce programme mené en 2021 et 2022 est financée par le Plan France Relance ainsi que par un mécénat de l’entreprise CEMEX.