Salut les ami·e·s !
Mes copains de la LPO ne lâchent rien. Ils poursuivent leur combat militant contre le projet Rhônergia destructeur de la biodiversité et je les en remercie sincèrement au nom de toutes les espèces qui comme moi essayent de vivre tranquillement sur le fleuve Rhône.
Aujourd’hui, je vais vous parler de mon ami le Martin pêcheur, cet éclair bleu que vous pouvez admirer parfois sur le bord des cours d’eau.
Le Martin pêcheur a pour nom scientifique Alcedo atthis.
Oiseau aquatique, il fréquente naturellement les rivières et se nourrit de poissons mais aussi de crustacés d’eau douce (gammares), d’insectes (coléoptères) et d’amphibiens.
Avec son bec puissant, son vol très rapide (jusqu’à 80 km/h !) mais aussi stationnaire et ses piqués acrobatiques, il capture ses proies par surprise puis les assomme ensuite avant de les avaler goulûment.
Il niche au fond d’un tunnel creusé dans les parois des berges, et c’est là que le couple abrite jusqu’à deux couvées, entre avril et juillet.
Comme le mâle est très territorial, il défend son territoire avec force et généralement sur une portion de rivière d’environ 1 km de long.
On comprend aisément que les travaux de recalibrage, de réalignement, de destruction des berges impacteront définitivement son espace vital.
Son plumage de couleurs différentes mais à dominante bleu métallique prend différentes nuances. Les reflets constituent un excellent camouflage. Cette coloration dite « structurale », il la partage avec de nombreux insectes (notamment certains coléoptères tels que la Chrysomèle fastueuse), certains poissons comme l’Ablette, ou d’autres oiseaux comme le Paon bleu, la Pie bavarde ou même le Pigeon biset.
L’espèce est classée vulnérable en raison des menaces auxquelles elle est confrontée et en particulier la dégradation de la qualité des eaux (pollutions et drainages) qui réduit ses possibilités d’alimentation en alevins et en petits poissons, l’artificialisation des berges et la disparition des petites zones humides.