Cette fois je veux vous présenter une voisine qui vous fait souvent peur à tort mais qui est tellement utile : la Vipère Aspic.
Le projet Rhônergia suscite hélas de grandes inquiétudes pour sa survie et en effet…
La modification des berges que va entraîner la construction du barrage ne plaira guère à ma chère amie.
Elle n’est déjà pas bien aidée par la destruction de ses habitats et certains actes malheureux qui visent à lui nuire si bien qu’elle est aujourd’hui en train de disparaître du paysage.
Quand les eaux vont monter en amont du barrage, elles vont inonder des milieux où la Vipère aspic subsiste encore.
Malheureusement pour elle, elle n’aura pas la possibilité de migrer vers d’autres milieux favorables et les populations qui se trouveront alors sous les eaux sont condamnées à disparaître.
En effet, la Vipère aspic est très casanière et ne colonise pas facilement de nouveaux espaces, ce qui la rend très vulnérable aux changements de son habitat.
Je suis inquiète pour elle, pourtant si calme et placide. Elle vit sa vie en toute discrétion sans faire de vagues et consomme ça et là quelques rongeurs pour survivre. Se faisant, elle nous aide à lutter contre la prolifération des maladies qu’une trop grande quantité de rongeurs peut faire émerger.
Mais après tout, est-il nécessaire de se demander à quoi nous sert mon amie la vipère pour avoir envie de la sauver ? Elle qui est, de toutes les espèces de serpents du monde, celle qui possède la plus grande variété de couleurs et de motifs !