Aujourd’hui, cette chronique est un appel pour sauver la Narse de Nouvialle, l’une des plus grandes zones humides d’Auvergne, menacée de destruction par l’ouverture de carrières de diatomite.

La narse de Nouvialle est située dans le Cantal (commune de Valuéjols).
Narse (narsa) signifie en occitan « zone humide ».

Cet endroit exceptionnel de 200 hectares de prairies humides joue un rôle fondamental dans le cycle de l’eau, essentiel pour réduire les inondations.

C’est un cadre de vie magnifique, un espace essentiel pour l’agriculture et qui abrite une biodiversité riche reconnue au niveau Européen.

Dans cette zone d’importance, plus de 80 espèces animales et végétales protégées cohabitent depuis de longues années auprès de 30 agriculteurs, ce qui fait de ce lieu un exemple de l’harmonie qui peut exister entre activités humaines et biodiversité.

Seulement voilà, pourtant reconnue d’intérêt européen par son classement Natura 2000, la narse est menacée de destruction.

Non vous ne rêvez pas !

La multinationale Imerys souhaite ouvrir en cet endroit des carrières de diatomite, faisant abstraction du vivant, et ce malgré l’opposition forte des habitants, des élus, des associations regroupés autour d’un « collectif pour la narse de Nouvialle« , association reconnue d’intérêt général regroupant plus de 3100 adhérents. La LPO AuRA fait partie de ce collectif.

L’ouverture d’une nouvelle carrière de diatomite, roche sédimentaire siliceuse, n’est pas utile !
Cette roche sédimentaire est composée de restes fossilisés de diatomées. Les diatomées sont un type d’algues qui extraient la silice de l’eau pour construire leurs parois cellulaires. Lorsqu’elles meurent, leurs coquilles riches en silice s’accumulent au fond de l’océan ou dans les plans d’eau douce, formant finalement des dépôts de diatomites.

Utilisée majoritairement pour la filtration des liquides alimentaires (bières, jus, huile, vin…), la diatomite est largement substituable par d’autres techniques déjà éprouvées par des firmes telles que Heineken, Andros…

C’est très bien expliqué dans la vidéo ci-contre —>

Une fois encore, la biodiversité, malgré les dégradations qu’elle subit continuellement, est reléguée en annexe, méprisée, oubliée.
Afficher de bonnes intentions lors de COP Biodiversité c’est bien, mais agir c’est mieux . Or cette fois encore, l’ensemble du vivant, y compris les humains qui pour une fois vivent en harmonie avec ce milieu, risquent de ne pas être écoutés.

Les risques sont énormes :

  • Destruction irréversible de milieux naturels : disparition d’espèces animales et végétales vulnérables, perte d’une des 10 zones humides d’altitude remarquables d’Auvergne
  • Risques accrus d’inondations plus fréquentes et plus violentes : conséquences désastreuses sur le plan matériel et humain, augmentation du coût pour la collectivité et les habitants
  • Disparition de surfaces agricoles : perte d’autonomie fourragère pour les éleveurs, dévaluation des produits du terroir
  • Disparition d’une économie locale
  • La Planèze défigurée par l’artificialisation de plusieurs dizaines d’hectares de terrains agricoles : carrières et réseau routier, perte d’attractivité et d’identité du territoire, intégration paysagère impossible, site visible depuis les Monts du Cantal
  • Nuisances imposées : importantes nuisances sonores liées aux engins de chantier pour l’extraction et aux camions pour le transport, dispersion de particules et de poussières, dégradation de la qualité de l’eau ayant des impacts sur l’Ander

Alors avec mes amis de la LPO, je vous demande à vous qui nous avez soutenu dans l’opposition au projet destructeur Rhônergia, de vous mobiliser contre la destruction de la Narse de Nouvialle.

Signez la pétition, devenez membre du collectif, soutenez !

Pour la loutre et pour la Narse, merci de votre soutien !