
D’habitude, nous faisons un bilan en fin d’année. Mais cette année, nous avons décidé d’en faire un à mi-parcours et de vous le partager. Pourquoi ?
- pour faire un zoom sur une période de haute tension, humaine comme animale,
- et aussi pour prendre le temps de réaliser ce que nous avons vécu.
Une fois encore, cette saison de haute activité, avec 2121 oiseaux accueillis, aura été intense, pleine de rebondissements, d’émotions et de souvenirs marquants.
1/ Les accueils
Les accueils estivaux sont restés stables, avec une répartition entre juin et juillet désormais largement influencée par le début des canicules.


Les accueils pendant les canicules
2 canicules, 2 ambiances :
- 20 juin – 7 juillet (18 jours) : 588 accueils → soit 28 % du total des accueils entre avril et août.
- 8 – 18 août (11 jours) : 136 accueils → soit 6 % du total des accueils entre avril et août.
Pourquoi une telle différence malgré deux épisodes caniculaires ? À cause de 3 espèces clés : moineaux, martinets et hirondelles. Leur pic de reproduction tombe justement fin juin/début juillet, et leurs habitudes de nidification les exposent davantage aux chutes. Nichant en milieu bâti, dans les cavités des bâtiments, sous l’avancée d’un toit, sous une tuile,…
De plus, en juin, tout le monde n’est pas encore parti en vacances et par conséquent, les oiseaux sont plus susceptibles d’être trouvés et emmenés au Centre. En août, la reproduction ralentit, voire s’achève pour certaines espèces, et la présence humaine locale diminue également à cause des congés.


2/ Les relâchers
63% des oiseaux soignables* ont pu être relâchés.
Des instants toujours émouvants, riche en émotions, que d’être le témoin du retour à la vie sauvage de ces oiseaux retrouvant la liberté.
* Sur 2121 oiseaux enregistrés, certains sont malheureusement morts lors de l’arrivée ou présentaient des blessures trop conséquentes pour survivre. Seulement 1333 d’entre eux étaient considérés comme soignables.

3/ Le top 5 des accueils

Et il y a aussi ceux, plus rares, que nous avons vu une seule fois :
- Aigle botté
- Bergeronnette printanière
- Bruant jaune
- Circaète Jean-le-Blanc
- Engoulevent d’Europe
- Faucon pèlerin
- Fauvette à lunettes
- Héron cendré
- Héron Garde Bœuf
- Hirondelle de rocher
- Mésange huppé
- Mésange noire
- Mésange nonnette
- Moineau friquet
- Pic noir
- Pie-grièche
- Pigeon colombin
- Pinson du nord
- Pinson des ardennes
- Serin cini
- Sittelle torchepot
- Troglodyte mignon
4/ D’où viennent-ils ?
Le Centre de Sauvegarde prend en charge les oiseaux sauvages en détresse sur le territoire de l’Auvergne. Cependant, dans le cadre de partenariats ou de programme de sauvegarde, nous accueillons des busards du Rhône et de la Loire (1% de nos accueils) ainsi que des oiseaux provenant de Hôpital Faune Sauvage (Cher et Nièvre) qui ne dispose pas de volières pour les oiseaux en âge d’y aller (3% de nos accueils). A cela s’ajoute les oiseaux que les touristes auvergnats ont découvert sur leur lieu de vacances et nous ramènent (2% de nos accueils).
Concernant plus spécifiquement notre territoire, sur une base de 1977 oiseaux, 74% proviennent du Puy-de-Dôme, 9% de l’Allier, 5% de la Haute-Loire et 4% du Cantal. Si on met en relation les lieux de découverte avec la densité d’urbanisation du milieu, on se rend compte que les découvertes se font majoritairement dans les zones densément peuplées, avec sur le podium Clermont Auvergne Métropole qui comptabilise 43% des oiseaux accueillis au Centre. Ce qui est logique : plus il y a de présence humaine et d’infrastructures humaines, plus il y a de risques d’accidents anthropiques pour la biodiversité et donc plus il y a de découvertes.
5/ L’équipe
Entre avril et août, c’est donc 47 personnes bénévoles, services civiques, stagiaires, éco-volontaires qui sont venus en soutien de nos deux salariés permanents et du renfort saisonnier.
Ces 47 personnes ont effectué un total de 7851 heures de travail, ce qui représente l’équivalent de 10,4 salariés à temps plein par mois (sur une période de 5 mois). En d’autres termes, en plus des 2 salariés à temps plein en CDI et du renfort saisonnier en CDD, il faudrait au moins 10 autres personnes à temps plein. C’est-à-dire un minimum de 13 salariés à temps plein pour s’occuper des oiseaux sauvages en détresse que le Centre recueille.

Alors sans bénévoles, sans services civiques, sans stagiaires, sans éco-volontaires, sans le renfort saisonnier, nos deux salariés permanents n’y arriveraient pas et tout cela ne serait pas possible.
Cela ne serait également pas possible sans le soutien de nos partenaires et les dons de particuliers. Les recettes actuelles du Centre proviennent à 10% de fonds publics et à 90% de fonds propres et privés. Et malgré tout, cela ne suffit pas à couvrir le budget annuel du Centre de Sauvegarde qui s’élève à 140 000 euros, car chaque année, il manque environ 65 000 euros. Un manque de moyens qui pèse sur notre capacité à mener de manière optimale notre mission d’accueil et de soins.
Les moyens d’aider le Centre sont multiples. Comme nos nombreux sympathisants, nos mécènes (CRR Architecture, Entreprise MS, Actemium) et nos partenaires financiers (DREAL AURA, Conseil départemental du Puy-de-Dôme, Ville de Clermont-Ferrand, ville de Montluçon, Fondation LE PAL Nature) vous pouvez faire un don financier, même le plus petit est pour nous une grande aide. Comme Invers, qui nous fait don chaque année de l’équivalent de 2000 euros en vers de farine, ou encore Botanic lors d’une opération « caddie », vous pouvez nous faire don de nourriture. Comme nos partenaires vétérinaires et Kelly, ostéopathe animalière, vous pouvez mettre à disposition du Centre et des oiseaux vos compétences quelles qu’elles soient. Comme Spontex qui nous a fait don d’éponges et de gants de protection chimique et bactériologique, vous pouvez faire don de matériel, de mobilier,… Et comme nos formidables bénévoles et services civiques, vous pouvez donner de votre temps.
En faisant un don financier, en donnant du matériel, en devenant bénévole, en devenant mécène, vous aidez le Centre à continuer sa mission d’accueil et de soins des oiseaux sauvages dans les meilleures conditions possibles, aussi bien pour les oiseaux que pour les personnes en charge des soins. N’hésitez pas à vous rapprocher du Centre pour connaître ses besoins via
