Présentation :
Mustélidé de taille importante, la Loutre mesure environ 1,25 m pour le mâle et 1 m pour la femelle dont une quarantaine de cm pour la queue. La morphologie est adaptée à la vie semi-aquatique ; le corps est fuselé, les pattes palmées, la queue musclée, le pelage très dense et les vibrisses sensitives sont très développées. Certaines adaptations sont moins visibles comme la faculté à obturer les narines et les oreilles pendant la plongée ou à déformer le cristallin pour s’adapter aux différences de diffraction entre l’eau et l’air. Le métabolisme et la consommation alimentaire sont importants pour compenser la rapide perte de température en plongée.
La Loutre est opportuniste, elle consomme essentiellement du poisson mais peut aussi manger des crustacés, des mollusques, des amphibiens, des petits mammifères ou des oiseaux.
Elle ne montre pas de saisonnalité marquée, elle est susceptible de se reproduire et mettre bas tout au long de l’année.
Identification visuelle :
La loutre plonge généralement moins d’une minute, à la surface de l’eau, son déplacement est vif et seul la tête et la queue dépasse de l’eau. Elle se distingue alors :
• Du castor qui a une queue plate et une tête carrée et massive
• Du ragondin qui est plus petit, avec une queue fine, et des oreilles visibles
• Du rat musqué qui est nettement plus petit.
Identification des épreintes ;
Pour marquer sont territoire, la Loutre dépose ses crottes (appelées épreintes) sur des lieux stratégiques (confluences, piles de ponts, seuils, rochers émergeants…), Elles sont constituées de restes d’os d’amphibiens, d’arrêtes et d’écaille de poisson noyés dans une substance muqueuse et ont une odeur musquée spécifique. Noires ou verdâtres fraiches, elles deviennent grisâtre avec le temps et se désagrègent progressivement.
Empreintes ;
De grosse taille (6x6 cm pour les antérieurs et 6x7,5 pour les postérieurs) avec souvent les 5 pelotes marquées et disposées en étoile autour de la pelote plantaire. Les griffes sont peu visibles et en contact avec les pelotes. Les empreintes doivent être recherchées sur les sites où la Loutre sort de l’eau, notamment pour couper des méandres, pour rejoindre des étangs ou pour longer la rivière lorsque le courant est rapide.
Reste de repas :
En période de reproduction des amphibiens, la Loutre profite de cette abondance alimentaire. Lorsqu’elle consomme des crapauds, elle laisse la peau verruqueuse, la tête et les glandes à venin. Blaireau et Vison laissent aussi ces morceaux mais ont tendance à enrouler la peau comme une chaussette.
La Loutre était largement présente en France au début du siècle avec 30 000 ou 50 000 individus sur le territoire. L’important effort de chasse et la ...+