En Rhône-Alpes seules trois des cinq espèces de pies-grièches sont nicheuses de façon régulière (la pie-grièche méridionale étant présente de façon marginale et de moins en moins régulièrement). La pie-grièche grise et la pie-grièche à tête rousse (espèces bénéficiant du PNA) sont essentiellement présentes dans les départements de l’Ardèche et de la Loire. Les autres départements accueillant le plus souvent uniquement la pie-grièche écorcheur. Une amélioration des connaissances est à prévoir pour la répartition de la pie-grièche à tête rousse ainsi que pour la pie-grièche grise.
L’intensification des pratiques (remembrement, drainages, entretien inapproprié du bocage, fauches plus précoces, fertilisation, traitements antiparasitaires…) semblent être la principale menace pour ces espèces et entraîne à la fois une diminution de la ressource alimentaire ainsi qu’une disparition progressive des sites de nids. Toutefois, en zone méditerranéenne, la déprise agricole entraîne également une perte d’habitat.
Les objectifs principaux pour la période 2014-2016 sont les suivants :
Trois actions sont prévues entre 2014 et 2016 :
En 2015, nous avons poursuivi le suivi des zones échantillons sur la Loire et l’Ardèche. Une nouvelle méthode de travail a été testée pour l’étude des habitats fréquentés par l’espèce à l’échelle des zones échantillons. Les résultats produits ont pu être exploités pour les deux zones échantillons ligériennes.
Cela a permis de mettre en évidence quelques facteurs essentiels pouvant potentiellement expliquer le cantonnement des couples.
Parallèlement à ce travail, le suivi des couples témoins a été poursuivi sur la pie-grièche à tête rousse dans la Loire et l’Ardèche. Les effectifs de pie-grièche grise étant trop faible pour une bonne exploitation des résultats, nous avons renoncé à suivre finement cette espèce.
Par ailleurs, nous avons réduit le temps passé pour le suivi des couples et augmenté la taille de l’échantillon en étudiant les terrains de chasse d’un plus grand nombre d’entre eux.
Nous avons donc principalement travaillé sur le premier volet de l’action compte tenu des ajustements méthodologiques que nous avons adopté en 2015.
En 2016, le volet concernant le suivi des couples sera allégé et la priorité sera donnée à la valorisation de nos connaissances. Les analyses sont en cours et en voie d’être finalisées aussi, il devrait être possible de produire un document de synthèse retraçant les mesures favorables à la conservation de ses espèces. Nous devrons également entamer notre travail de sensibilisation auprès de nos partenaires et des acteurs locaux.
Des réunions, des présentations et la diffusion de ces résultats sont donc prévus pour la fin de l’année 2016.
Déclinaison régionale du plan d’actions en faveur des pies-grièches en Rhône-Alpes - Bilan 2014
Publié le 17 juin 2016
En 2014, la LPO Ardèche et la LPO Loire ont mené une étude sur deux des quatre espèces de pies-grièches inscrites dans le Plan National d’Actions 2014 – 2018 : la pie-grièche grise et la pie-grièche à…